The Last(?) Word on Russia’s Mistral Purchase

France’s sale of sophisticated warships to Russia has inspired reams of commentary speculating on what threat this might pose to NATO members or other Western allies, in particular Georgia. (Most recently, Vlad Socor wrote last week in the Eurasia Daily Monitor that the sale was motivated by « mercantilism… bypassing NATO and trumping basic notions of allied strategy and solidarity. »)

Now, a U.S. Navy officer has published his master’s thesis (pdf) on the purchase, which Dmitry Gorenburg says « may be the definitive work on the subject. » The officer, Lieutenant Commander Patrick Thomas Baker, argues that Russia wants the ship not for any particular combat capability, but as the linchpin of a larger naval modernization strategy:

[T]he Mistral sale is driven by Russia‘s need to acquire modern command and control and shipbuilding technologies, rather than increase its amphibious assault capabilities per se.

Russia’s naval chief, Admiral Vladimir Vysotskiy — who is notorious for arguing that with the Mistral, Russia would have been able to defeat Georgia « in 40 minutes, not 26 hours » — was interested in the ship since before the Georgia war, which Baker says « suggests that a desire to acquire a new system preceded identifying a required capability and developing a system to fulfill that capability. »:

Admiral Vysotskiy probably saw the Mistral as a way to elevate the navy‘s profile within the country and Russia‘s defense establishment with a large capital warship, as well as proclaim the navy‘s dissatisfaction with the products it got from Russian shipyards. In July 2010, Admiral Vysotskiy participated in an interview on the Ekho Moskvy Military Council broadcast. In it he commented that as the Russian forces were moving away from a mobilization based system to one based on permanent units and forces, those new forces needed the ability to redeploy rapidly. The Mistral would definitely be able to aid in this manner. Vysotskiy made another comment, where he said that the French correctly call a Mistral a « force projection and command ship, » and indicated that Russia would treat its Mistrals the same way.

Baker also analyzes in detail what Russia could have done in the Georgia war had it had the Mistral. In short, it probably couldn’t have transported troops to Georgia much faster than it was able to with its current transport ships. It would have been able to deploy attack helicopters more quickly, as Russia’s helicopters weren’t able to cross the Caucacus Mountains because the altitude was too high. The Mistral, however, is a helicopter carrier so it would have solved that problem. After-action reviews also showed that Russia’s command-and-control systems performed poorly during the Georgia war, and that is also something that the Mistral excels at. However, Baker argues that none of those points would really be gamechangers in the Black Sea, and wouldn’t be reason in and of themselves to buy the Mistral.

Some analysts have postulated that the Mistral will be going to the Black Sea Fleet primarily to threaten Georgia again. Georgia is realistically the only country that Russia could threaten in the Black Sea. Turkey is far more of a naval power than Russia in that region, plus Turkey controls the Bosporus Straits and the Dardanelles for entry into the Black Sea. The Mistral does not fall under to the Montreux Convention, but Turkey could make it difficult for an aviation warship to pass in and out, so Russia may just well elect to keep a Mistral out of the Black Sea. The other countries in the Black Sea are also all NATO members. As Prime Minister Putin has bluntly said, Russia would not need the Mistral to invade Georgia again; Russia‘s army is perfectly capable of executing that task.

As there are already Russian bases in South Ossetia and Abkhazia, air support from the Mistral would likely not be needed. One comment was that the Mistral could rapidly reinforce Georgia in the winter months, when snow and ice would constrain supply movement through the Caucasus and Roki tunnel. Once again, other [transport ships] of the Black Sea Fleet could do this, or Russia could use its airlift capability. A point that Aleksandr Goltz brought up is that the Russians have left tanks and artillery pieces behind in occupied territories to diminish the reliance on moving equipment through the Roki Tunnel, which Georgia would surely try to close in a future conflict.

So it seems the importance of equipment movement may be minimized by planning ahead, however troop reinforcement could be done fastest by aircraft. The one significant benefit a Mistral would bring to the Black Sea fleet would be its command and control capability in a large-scale land operation in Georgia again. However, as Russia accomplished its goals in 2008, it seems unlikely that Russia would again resort to a large-scale invasion, one needing sophisticated command capabilities.

Anyway, the whole paper is well researched, authoritative and clearly written, and is really useful for those interested in this sale and Russia’s naval planning generally.

Grab from the Bug pit (Military an security in Eurasia blog) July 8, 2011 – 4:08pm, by Joshua Kucera

Posted in BPC0 commentaire

Signature vendredi pour la vente de deux navires Mistral à la Russie

BPC Mistral

BPC Mistral

SAINT-PETERSBOURG (AFP) – La vente de deux navires de guerre français Mistral à la Russie, objet de négociations depuis des mois, va être signée vendredi au Forum économique de Saint-Pétersbourg, a affirmé l’agence Ria Novosti citant le patron de chantiers navals publics russes.

Selon Ria Novosti, qui indique citer le patron des chantiers OSK Roman Trotsenko, le contrat doit être signé au Forum de Saint-Pétersbourg vers 17H00 locales (13H00 GMT).

Le contrat, d’un montant de plus d’1,1 milliard d’euros, doit être signé par des responsables du chantier français DCNS et du groupe public Rosoboronexport, selon l’agence russe, Ria Novosti.

Un porte-parole du ministère français de la Défense avait annoncé jeudi la signature « imminente » du contrat.

Il avait cependant indiqué que ce contrat concernait la vente à la Russie du « nombre de bâtiments qui était prévu » dans l’accord de principe auparavant conclu, soit quatre au total.

Paris et Moscou avaient annoncé le 26 mai, peu avant l’ouverture du sommet du G8 à Deauville (nord-ouest de la France), la signature d’un « accord définitif » sur la fourniture controversée de ces quatre navires, au terme de délicates négociations sur le prix et les transferts de technologies exigés par les Russes.

Selon le montage industriel confirmé à Deauville, deux exemplaires destinés à la marine russe doivent être construits pour l’essentiel par les chantiers français STX de Saint-Nazaire (ouest), les deux autres en Russie.

Le premier navire, qui sera construit à 80% par STX, devrait être livré en décembre 2013.

Long de 200 m et jaugeant 21.600 tonnes, le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral est capable de transporter des hélicoptères, des chars et de nombreuses troupes.

Plus encore que le prix de vente des Mistral et la répartition exacte du contrat entre les industriels des deux pays, la question des transferts de technologie a longtemps retardé la conclusion du contrat.

Moscou exigeait notamment la livraison d’exemplaires dotés de tous les raffinements des systèmes de commandement qui équipent les deux bâtiments déjà en service dans la marine française.

C’est la première fois qu’un pays membre de l’Alliance atlantique doit livrer du matériel militaire « sensible » à Moscou, ce qui a suscité les critiques de Washington, mais aussi celles des pays baltes et de la Géorgie, anciens satellites de Moscou.

© 2011 AFP (Reproduit de puis le site de Libération)

Posted in BPC0 commentaire

Baptême de l’Adroit et vente de Mistral se téléscopent

Non seulement, et contrairement à ce qui était annoncé Christine Lagarde n’est pas à DCNS Lorient ce vendredi matin mais le PDG de l’entreprise de construction navale est lui aussi absent.
En effet, Patrick Boissier est aujourd’hui à Saint-Petersbourg afin de finaliser la vente d’un bâtiment de projection et de commandement (BPC) de type Mistral aux Russes, navire conçu par le tandem STX France et DCNS.

 

Isabelle Le Ny - Marraine de l'Adroit

Isabelle Le Ny - Marraine de l'Adroit

Priée de renoncer

Autant dire que la manifestation de ce matin à Lorient a singulièrement perdu de son éclat, sachant que le n° 2 de DCNS, Bernard Planchais, accompagne quant à lui le Ministre de la Défense Gérard Longuet à Cherbourg… Parallèlement, on en sait un peu plus sur les raisons de la tardive défection de Christine Lagarde.

Du fait de ses fonctions de ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, elle aurait été priée de renoncer à son déplacement alors que le président de la République Nicolas Sarkozy doit rencontrer la Chancelière allemande Angela Merkel aujourd’hui à propos de la situation économique de la Grèce.

Il a d’abord été annoncé que ce serait une ingénieure de DCNS qui serait la marraine du bâtiment. Mais il s’agit en fait d’Isabelle Le Ny, 39 ans, qui a été désignée. Elle est entrée comme apprentie à DCNS-Lorient à l’âge de 16 ans. Elle est aujourd’hui technicienne qualité dans le programme du patrouilleur Gowind, construit sur les fonds propres du constructeur naval.

C’est elle qui a été désignée pour être la marraine du navire, baptisé ce vendredi matin sur le site. Elle a remplacé, dans ce rôle, le ministre de l’Economie, Christine Lagarde qui s’est décommandée jeudi soir car elle était retenue à Paris pour préparer la rencontre entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel sur la situation économique en Grèce.

Le baptême du patrouilleur l'Adroit va se faire sans la ministre et sans le PDG de DCNS.

Le baptême du patrouilleur l'Adroit va se faire sans la ministre et sans le PDG de DCNS.

En revanche le chef d’Etat-major de la Marine, l’amiral Pierre-François Forissier était bien là. Il a donné des précisions sur le programme du patrouilleur qui, dès 2012, sera prêté à la Marine nationale pour une durée de trois ans. Après une session d’entraînements de l’équipage, direction l’Océan Indien.

Nous voici rassurés… on pensait Chritine Lagarde invitée à déjeuner chez Bernard Tapie ou retenue à New York pour récupérer les clefs du frigo du bureau de DSK 🙂

Posted in BPC, OPV0 commentaire

La France vue par les médias russes : Fin du feuilleton Mistral ?

Le Mistral à Saint Peterbourg en 2010

Le Mistral à Saint Peterbourg en 2010

Mistral : où en est le contrat ?

Les médias russes rapportent que le contrat de vente de quatre Bâtiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral français à la marine russe a été discrètement signé à Paris vendredi dernier. L’information a été révélée  samedi par le quotidien français La Tribune.

La source qui connaît bien le déroulement des négociations a confirmé au quotidien Kommersant qu’une délégation de Rosoboronexport a signé le 10 juin à Paris le contrat avec le groupe français DCNS. Les deux premiers porte-hélicoptères seront construits par le  chantier naval de Saint-Nazaire pour un montant de 1,2 milliard d’euros. Les deux autres par OSK, le Groupe unifié de construction navale russe associé à des sous-traitants français. La source a également confirmé l’information diffusée par La Tribune comme quoi les navires seraient équipés du Système d’Exploitation Navale des Informations Tactiques (SENIT 9). Le transfert de ces technologies à la Russie n’est pas prévu.

Les technologies de construction du navire, c’est ce qui avait fait l’objet de très longues négociations entre Moscou et Paris, rappelle le journal. La Russie insistait sur l’inclusion dans le contrat des licences et de la documentation technique pour 980 millions d’euros, alors que la France insistait à son tour sur 1,2 milliard de dollars. Finalement, selon le journal, c’est le prix français qui a été retenu mais à l’exclusion des technologies, ce qui a suscité des réactions négatives dans plusieurs médias russes.

Un accord précède la signature

Mais cela a été précisé plus tard, c’est un protocole d’intention, soit un accord, qui a été signé et non un contrat. « Moscou et Paris ont parafé le contrat sur les Mistral. Il s’agit là d’un document intermédiaire avant la signature du contrat définitif », rapporte Interfax.

« La signature du contrat devrait être officiellement annoncée le 21 juin, à l’occasion de la visite en France du premier ministre russe Vladimir Poutine »,  précise l’Agence RIA Novosti.

Le service de presse de l’agence russe d’exportation d’armements Rosoboronexport a également fait une déclaration spéciale : « Nous tenons à informer en rapport avec les publications dans les médias et les vifs échos suscités par la réalisation du projet d’achat des BPC français Mistal pour la Marine russe, que les négociations sont au stade de finalisation des aspects techniques dans le cadre des accords conclus antérieurement ». Rosoboronexpport refuse catégoriquement de faire des commentaires plus précis.

Le journal Rossiïskaïa gazeta a appris que  les négociations principales se poursuivaient actuellement à Moscou et non pas en France. Elles sont entrées en phase finale et sont très intenses.

Après des négociations houleuses, le débat subsiste

La longue phase des négociations a vraisemblablement pris fin mais le débat qui vise à savoir si la Russie a besoin de ces navires et pourquoi les conditions du contrat n’incluent pas le transfert de technologies de fabrication à la patrie russe, se poursuivra encore longtemps.

« Cette acquisition doit nous donner plaine satisfaction », indique une source de  Kommersant au ministère de la Défense. L’achat de navires de cette classe aidera à renforcer la Marine nationale.

Igor Korotchenko, expert en questions militaires et rédacteur en chef de la revue Natsionalnaïa oborona (Défense nationale), s’en prend à cette opinion dans les pages de Rosbalt.

« Le fait que la Russie se voir refuser l’achat de technologies vide dans une grande mesure le contrat de son sens. Nous disposons des navires de combat prêts à l’emploi mais nous sommes incapables de les fabriquer chez nous. Il faut aussi comprendre que Sarkozy ne peut pas agir au mépris des procédures imposées par l’OTAN. La France a certaines contraintes en ce qui concerne le transfert de technologies, surtout s’agissant des systèmes sophistiqués », a-t-il souligné.

Extrait de la Voix de la Russie

Posted in BPC0 commentaire

Navires de guerre : Moscou et Paris signent aujourd’hui

Le BPC Mistral/AFP

Le BPC Mistral/AFP

Annoncé lors du dernier G8 de Deauville, le contrat franco-russe portant sur la vente du porte hélicoptère Mistral doit être signé vendredi après midi dans le cadre du forum économique de Saint-Petersbourg.

Le contrat franco-russe portant sur la vente du porte hélicoptère Mistral doit être signé vendredi après midi lors du forum économique de Saint-Petersbourg en présence du chef du Kremlin, Dimitri Medvedev. Annoncé lors du dernier G8 de Deauville, il porte sur la construction de deux navires à Saint-Nazaire chez STX, mais sous maîtrise d’oeuvre de DCNS, pour 1,2 milliard d’euros environ.

«  Ces deux porte hélicoptères seront produits en France, avec un pourcentage de contenu russe de 20% pour le premier et 40% pour le second. Pour les deux suivants, dont les chantiers russes deviendront maîtres d’oeuvre, de nouvelles négociations devront être lancées dans un second temps. Ce n’est pas sûr qu’elles aboutissent » , explique-t-on de source proche à Moscou.

Les technologies exigées par Moscou, qui portent sur le mode de construction, des outils de communication et le système de navigation, seront intégrées dans les deux premiers navires fabriqués en France. Paris et Moscou se sont finalement accordés sur un transfert a minima, après de longues négociations. Mais, pour les inclure dans les deux bâtiments suivants, la Russie devra payer pour ce transfert.

« Les négociateurs russes ont mis une pression terrible sur les prix , témoigne cette même source. Ils souhaitaient le transfert de technologie dès le début et exigeaient des garanties de la partie française sur la fabrication des deux appareils produits en Russie, ce qui n’était pas possible ». Le contenu français sera de 40% pour le troisième appareil et 20% pour le dernier.

16/06 | 18:06 | mis à jour à 18:07 | Benjamin Quenelle et Alain Ruello pour Les Echos

Posted in BPC0 commentaire

La France signe la vente de quatre porte-hélicoptères à la Russie

Copyright Reuters

Copyright Reuters

Selon nos informations, Paris et Moscou ont signé vendredi l’accord scellant la vente de quatre Bâtiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral à la Marine russe.

Enfin, une bonne nouvelle pour l’industrie de l’armement française en panne de grands contrats emblématiques depuis plusieurs mois. Alors que plusieurs dossiers restent enlisés dans les méandres des négociations (modernisation des Mirage 2000 indiens, vente de Rafale aux EAU et au Brésil, frégates en Grèce et au Brésil), la France a signé vendredi avec la Russie, selon nos informations, le contrat de vente de quatre Batiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral. Un succès à mettre à l’actif des équipes de DCNS, qui après avoir remporté le contrat des sous-marins au Brésil, fait un nouveau joli coup à l’exportation. 

Ces bâtiments seront équipés (sans transfert de technologies, selon nos informations) du Système d’Exploitation Navale des Informations Tactiques (SENIT 9), sur lequel Paris et Moscou ont eu de très longues négociations. Les deux premiers exemplaires seront fabriqués pour 1,2 milliard d’euros par le chantier naval de Saint-Nazaire (STX) tandis que les deux autres BPC seront construits par OSK, le Groupe unifié de construction navale russe associé à des sous-traitants français.

Comme l’avait révélé mi-mai « La Tribune », le Premier ministre russe viendra le 21 juin à Paris, et plus précisément au salon aéronautique du Bourget, pour officialiser cet accord entre la France et la Russie. Début mai, des sources proches des négocations avaient révélé à  » La Tribune  » que la Russie et la France était proche d’un dénouement. Tout en notant que « l’environnement en Russie restait compliqué. Les luttes d’influence à Moscou autour du contrat n’ont pas facilité les négocations. Le limogeage par le président russe d’un des principaux négociateurs du contrat, le vice-amiral Nikolaï Borissov, qui s’était rapproché des positions françaises, avait ainsi quelque peu ralenti les discussions.

Mais au-delà de ces péripéties, la tendance restait toutefois à la conclusion du contrat, qui avait été annoncé par le président de la République Nicolas Sarkozy en décembre 2010. « Tout va dépendre de l’attitude des Russes au moment du sommet du G8 fin mai à Deauville, expliquait-on alors à « La Tribune ». Mais la venue fin mai au sommet du G8 du président russe Dmitri Medvedev à Deauville a effectivement permis à Nicolas Sarkozy de donner un coup d’accélérateur aux négociations, en marge du sommet. Et de d’annoncer le 26 mai que la France et la Russie étaient parvenues à un accord définitif sur la fourniture à la marine russe de quatre porte-hélicoptères de type Mistral, ou BPC.

 

Michel Cabirol – La Tribune – 11/06/2011, 15:17

Posted in BPC0 commentaire

Accord définitif sur la fourniture de Mistral à Moscou

Nicolas Sarkozy et le président russe Dmitry Medvedev à Deauville.

Nicolas Sarkozy et le président russe Dmitry Medvedev à Deauville.

DEAUVILLE, Calvados (Reuters) – La France et la Russie sont parvenues à un accord définitif sur la fourniture à la marine russe de quatre porte-hélicoptères de type Mistral, ou BPC (bâtiment de projection et de commandement).

L’annonce en a été faite jeudi par les présidents français Nicolas Sarkozy et russe Dmitri Medvedev lors d’une rencontre en prélude au sommet du G8 qui s’est ouvert à Deauville.

En négociation depuis plusieurs mois, cet accord, le premier portant sur la fourniture de matériel militaire « sensible » à la Russie par un pays membre de l’Otan, a déjà suscité des réserves de la part des Etats-Unis et de l’inquiétude chez les voisins de la Russie comme la Géorgie.

« Nous avons trouvé un accord définitif s’agissant des deux BPC construits en France et deux BPC construits en Russie », a dit Nicolas Sarkozy lors d’une courte déclaration avec Dmitri Medvedev.

« Les éléments de la signature et du contrat ont été réglés, la signature aura lieu dans les quinze jours’, a-t-il ajouté.

Dmitri Medvedev a confirmé la signature prochaine de l’accord, qu’il a qualifié de « très important pour les relations entre la Russie et la France ».

Les pourparlers entre les deux pays ont commencé fin 2009 et ont longtemps buté sur les transferts de technologie réclamés par la Russie et sur le prix.

Ils sont entrés dans la dernière ligne droite après la signature, en janvier, d’un « accord politique » confirmant les termes de la négociation, à savoir que deux des BPC seront construits dans les chantiers navals STX de Saint-Nazaire et les deux autres ultérieurement dans des chantiers navals russes.

Citant des sources proches de la négociation, les médias russes avaient alors indiqué que le prix total des deux premiers BPC serait de 1,37 milliard d’euros.

Leur construction représentera pour les industriels français DCNS et STX l’équivalent de cinq millions d’heures de travail ou 1.000 emplois sur une période de quatre ans.

ACCORD DANS LE TOURISME

Long de près de 200 mètres et pesant 21.300 tonnes, le BPC peut embarquer jusqu’à 16 hélicoptères et quatre chalands de transport de matériel ou deux engins de débarquement et 900 hommes.

Il peut également transporter une quarantaine de chars lourds et accueillir un poste de commandement capable de conduire une opération interarmées d’ampleur limitée.

La marine russe avait exprimé son intérêt pour les BPC après le conflit avec la Géorgie de l’été 2008, dans lequel la France avait joué les médiateurs, estimant que la possession d’un tel bâtiment lui aurait permis d’accomplir la mission qu’elle avait alors menée beaucoup plus rapidement.

Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois plaidé jeudi pour une normalisation des relations militaires avec Moscou.

« Je voudrais redire ma conviction et la conviction de la France que la Guerre froide est terminée, que le Mur de Berlin est tombé et qu’il faut considérer la Russie comme un pays ami et réfléchir avec elle à la constitution d’un vaste espace de sécurité et de prospérité ensemble », a-t-il dit.

A l’issue de leur entretien de près d’une heure dans un grand hôtel de Deauville, Nicolas Sarkozy et Dmitri Medvedev ont par ailleurs diffusé une déclaration conjointe sur un projet de coopération pour le développement touristique du Caucase Nord.

Ce projet, dénommé « Vissota 5642 », a notamment pour objectif le développement de stations de sport d’hiver et la création de stations balnéaires sur le littoral de la Mer Noire et autour de la Mer Caspienne.

La France est « pleinement disposée » à partager avec la Russie son expérience et son expertise dans ce domaine et ce projet figurera dans les priorités du partenariat stratégique entre les deux pays, lit-on dans la déclaration franco-russe.

Selon le journal économique russe Vedomosti, qui cite des sources officielles russes, les deux pays envisagent de mettre sur pied une coentreprise de deux milliards d’euros pour la réalisation concrète de ce projet.

Edité par Yves Clarisse – Extrait du Nouvel Obs par Emmanuel Jarry et Yann Le Guernigou

Posted in BPC0 commentaire

Sticking point of Mistral talks is hi-tech transfer

Most problematic issue in Russian-French negotiations on procurement of Mistral class assault landing ships is transfer of hi-tech systems, reports World Arms Trade Analytic Center (WATAC).

Mistral assault landing ship

Mistral assault landing ship

According to WATAC, the issue of the ships’ configuration should have been settled in the first instance.

Equipment of Mistral class ships includes three-dimensional radar, satellite communication sets Syracuse III, Inmarsat, and FLEETSATCOM, automated tactical control system Zenith-9, and battle information/command system SIC-21.

As was reported by RIA Novosti referring to a source in Russian defense industry, « Russian party would sign a Mistral procurement contract only in case if France agrees to deliver Zenith-9 tactical control system along with production license ».

According to the source, « Russians stick out for acquirement of this system, so France’s consent to transfer Zenith-9 would determine the contract’s fate », points out RIA Novosti.

There are some discords on other systems as well, although they are not of fundamental nature.

Obstinacy of French party at negotiations is because France returns to all NATO’s military structures and is unindifferent to what other Alliance members say about technology transfer to Russia.

France will insist on the ship’s construction under civil standards with minimal transfer of defense technologies; that is just what happens now, reports WATAC.

At the same time, Russia is primarily interested in transfer of military technologies, both in shipbuilding and equipment. As is known, hardware configuration is just what determines further use of the ship.

Mistral class ships can be used as amphibious transport docks, floating hospitals, or evacuation vessels for humanitarian missions. Onboard control center equipped with advanced communication facilities makes Mistral an ideal command ship which is important for Russia in its long-range operations.

12.05.2011

Text: WATAC

Posted in BPC0 commentaire

Mistral:la Russie change de négociateurs

AFP 13/05/2011 | Mise à jour : 17:11

 

Le vice-premier ministre russe, Sergueï Ivanov, a annoncé vendredi que Moscou avait changé l’équipe de négociateurs russes chargés de l’achat de deux navires de guerre français de type Mistral, sur fond de pourparlers difficiles.

« De notre côté, la délégation chargée des négociations est dirigée par Rosoboronexport », l’entreprise publique russe chargée des exportations d’armements, a déclaré M. Ivanov à des journalistes qui l’interrogeaient sur le changement d’équipe, selon l’agence Interfax.

Une source militaire russe avait indiqué la semaine dernière que l’équipe de négociateurs russes avait changé après le limogeage de l’adjoint au commandant de la Marine, le vice-amiral Nikolaï Borissov, et la nomination du vice-ministre de la Défense, Vladimir Popovkine, à la tête de l’Agence spatiale russe.

Les négociations achoppent sur les transferts de technologie, avant tout le système de combat Zenith 9 et le système de commandement SIC-21, selon une source militaro-diplomatique citée par l’agence Interfax.

Ces difficultés pourraient repousser à l’année prochaine la signature du contrat évalué par Moscou à au moins 1,5 milliard d’euros, qui a fait l’objet d’un accord politique entre les deux pays, selon la même source.

La Russie achètera deux Mistral à condition que la France accepte de transférer les technologies du Zenith 9, a averti au début du mois une source du complexe militaro-industriel russe.

Fin janvier, la France et la Russie ont signé à Saint-Nazaire (ouest de la France) un accord très controversé qui prévoit la fabrication de quatre navires de type Mistral pour la marine russe. Deux bâtiments doivent être construits essentiellement en France et deux en Russie.

La fourniture à Moscou d’un tel navire est une première pour un pays de l’Alliance atlantique. Elle a suscité les critiques de Washington et des pays baltes, membres de l’Otan comme la France, ainsi que de la Géorgie.

Posted in BPC, Inclassable0 commentaire

Mistral Ship Agreement Is Losing Steam

05 May 2011By Ruslan Pukhov – Extract from The Moscow Time

Apart from the ongoing battle between Russia’s top brass and defense industry, the top military story has been the developing crisis over the planned purchase of two Mistral helicopter carriers from France.

It turns out that both sides have a different understanding of which technologies should be included in the deal and of the overall price tag. Russia insists that the Mistral ships come equipped with all of the advanced control systems for which they wanted the ships in the first place. Contrary to popular belief, the Navy is primarily interested in the Mistral’s capabilities as a command center and not its modest forced-projection potential.

But the French military and defense industry are wary about transferring the ship’s critical SIC-21 command and control system. Moreover, Russia wants to buy the two Mistrals with all of the “extras” for 980 million euros ($1.45 billion), whereas France calculates the price for the deal at 1.15 billion euros.

These disagreements brought negotiations to a standstill in early April, and both sides are now working to restart them. Meanwhile, one senior Russian official has already become a casualty. President Dmitry Medvedev has sacked Navy Vice Admiral Nikolai Borisov, supposedly for agreeing to the 1.15 billion euro price tag without first obtaining authorization from the top.

What is the root cause of this crisis?

As usual, both sides have contributed to the problem. Russia has not yet built up experience in purchasing big-ticket foreign military equipment for import. Despite the popular notion that Russia is planning to re-equip its military with foreign weapons systems, the reality is that such imports total less than $100 million per year. By contrast, Russia exported $10 billion in arms in 2010, with another $16 billion in equipment purchased for domestic use. What’s more, the lion’s share of those so-called “imports” are actually systems and components that foreign clients wanted installed in Russian equipment for export, meaning that they were never intended for domestic use.

Without experience in foreign procurement deals, Russia also lacks the necessary legislation and history of cooperation between the relevant institutions. This has resulted in a less than perfect level of cooperation between the Russian military; Rosoboronexport, the country’s weapons export and import monopoly; and the defense industry.

In addition, there are powerful opponents to the deal on the Russian side, especially the domestic shipbuilding industry and its patron, Deputy Prime Minister Igor Sechin. In summer 2008, Sechin halted the ill-advised purchase of the dilapidated and unfinished Ukrainian cruiser Ukraine for 20 billion rubles (more than $670 million). The influence of the gray eminence has declined since then, but it remains strong enough to stop the Mistral purchase in one way or another. Political opponents to Defense Minister Anatoly Serdyukov and his reforms have also used the disagreements over the Mistral to boost their cause.

Although building up a balanced Russian fleet does require landing docks and aircraft carriers, owning a helicopter carrier is not a vital necessity. More urgent is the need for corvette and frigate class ships as well as latest generation non-nuclear submarines. Therefore, the Mistral purchase should not be a top priority.

According to one popular theory, Russia ordered the Mistral ships not so much to augment its Navy but as a gesture to thank France and President Nicolas Sarkozy for the French stance during the Russia-Georgia war in 2008. At that time, the shipyard in Saint-Nazaire had almost no clients. A possible Russian order was important for the French shipbuilding industry and for the political reputation of Sarkozy. But the situation has changed significantly since then. The economic picture at the Saint-Nazaire shipyard is not as dire as it was in 2008, and the French can now allow themselves to take a firmer position with regard to the transfer of sensitive technologies.

In addition, Russia and France are approaching new electoral cycles, and both presidents have some chance of winning re-election. Accordingly, whatever political or personal agreements they made in the past are gradually losing force.

Finally, Russia’s sudden tougher stance on the deal could be because of Moscow’s dissatisfaction over Sarkozy’s involvement in the Libyan operation in which France, the top instigator of the Libyan operation, and other Western militaries have gone far beyond the mandate of the United Nations Security Council that limited military operations to achieve two goals only: to enforce a no-fly zone over Libya and protect its civilians. In that context, Moscow’s decision to backtrack on the Mistral purchase could send a signal to Paris that the special relationship between the two countries could suffer if things get too much out of hand in the Western coalition’s campaign against Libya.

For its part, in the past several years French arms exporters have shown an unmatched ability to torpedo arms deals at the very last moment. They demonstrated this brilliantly during attempts to sell Rafale fighter jets to Morocco, Brazil and the United Arab Emirates — countries that have traditionally purchased French arms and that maintain excellent political, military and industrial ties with Paris.

In the first half of the last decade, French military exports peaked at between $6 billion and $7 billion per year, but have now fallen to below $4 billion annually. That is lower than both Russia and tiny Israel, a country that does not produce military aircraft and ships. In fact, market participants note that French arms are unusually expensive, that the French exhibit arrogance and petty greed in dealing with clients and that France does a poor job of supplying after-sales service for the equipment it sells, a problem often attributed to Russian arms exporters as well.

For all of these reasons, Russia’s largest foreign arms purchase is under threat of being annulled. Time is working against the Mistral deal, and the chances of signing a final contract are becoming increasingly elusive.

Ruslan Pukhov is director of the Center for Analysis of Strategies and Technologies and publisher of the journal Moscow Defense Brief.

Posted in BPC, Inclassable0 commentaire