Le patrouilleur DCNS de Lorient passe sous pavillon Marine nationale

Revue de presse suite au transfert de l’Adroit à la Marine nationale.
Premier équipage de L'Adroit

Premier équipage de L'Adroit

Ce vendredi matin, le patrouilleur de 87 m, construit à Lorient par DCNS, en moins de deux ans, sur ses fonds propres va officiellement passer sous pavillon Marine nationale.
Il a été baptisé L’Adroit. La cérémonie sera présidée par Bernard Huet, directeur général adjoint de DCNS et l’amiral Xavier Magne, commandant la force d’action navale.
Ce navire, doté de toutes les innovations technologiques est dédié à la lutte contre les narcotrafics, l’immigration clandestine, la surveillance des pêches. Il est prêté à la Marine nationale pendant trois ans. Sous le commandement du capitaine de frégate Loïc Guyot, il sillonnera toutes les mers du monde.
Il doit quitter Lorient fin novembre, direction Toulon.
Début 2012, il ira renforcer les forces navales en présence, dans le bassin méditerranéen.
Extrait de Ouest-France 20-10-2011
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La Royale locataire de l’Adroit à partir de vendredi

La Marine locataire d’un bateau, un patrouilleur de haute mer de 87m de long!, c’est inédit. Vendredi, à Lorient, DCNS confiera à la Marine nationale un OPV (Ocean patrol Vessel) rebaptisé L’Adroit. Un « prêt » pour éprouver les performances du navire et favoriser les ventes à l’étranger.
L’Adroit a été construit par DCNS sur ses propres fonds, sans avoir reçu de commande. Le constructeur le met à la disposition de la Marine pendant trois ans, une opération sans précédent en Europe. DCNS s’est lancé dans cette construction pour « conquérir de nouveaux marchés » à l’exportation.
Le constructeur français a déjà proposé son OPV à l’Afrique du sud, qui a lancé un appel d’offres international pour l’acquisition de trois patrouilleurs (voir mes posts du 27 juillet et du 6 septembre). Il a également des prospects en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Asie (Malaisie).
Extrait du blog Lignes de Défense – 20-10-2011
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L’Adroit. La Marine prend les commandes

 Loïc Guyot commandant de l' OPV Gowind "Adroit"

Loïc Guyot commandant de l' OPV Gowind "Adroit"

L’Adroit? Un défi technologique à 30M€. Le premier bâtiment de la famille de l’OPV Gowind passe, ce matin, sous commandement de la Marine nationale pour trois ans. Une révolution pour DCNS qui s’attaque au marché de la sécurité en mer.
Avant même la validation en mer de ses potentialités par la Marine nationale, l’OPV Gowind peut déjà revendiquer un fait d’arme. Celui d’un temps de construction record. Moins de 18mois entre la découpe de sa première tôle et sa mise à disposition, c’est du jamais vu dans l’histoire industrielle de DCNS. Et encore moins pour un prototype. La singularité de L’Adroit (87m) ne s’arrête pas là. Ce défi a été réalisé sur fonds propres. Une révolution pour le constructeur naval qui s’attaque au marché de la sécurité maritime avec de solides ambitions.
Doubler le chiffre d’affaires de DCNS
En se positionnant sur les navires de moyen tonnage, DCNS table sur un doublement de son chiffre d’affaires dans les dix années à venir. «Cette nouvelle gamme de patrouilleur hauturier et de corvettea été pensée pour relever ce défi», explique Yannick Bian, l’architecte qui a embarqué dans l’aventure 32 sociétés dont 17 bretonnes. Ce navire est surtout «un condensé d’innovations». Les drones aériens et de surface sont sans conteste l’une des technologies les plus spectaculaires. «La mise à l’eau rapide des embarcations par l’arrière n’est pas mal non plus», soulignait, hier, le commandant Loïc Guyot, en terrain de reconnaissance. Durant les trois prochaines années, le capitaine de frégate et son équipage auront pour mission d’éprouver le navire et l’ensemble de son arsenal. «On vise le label Sea Prouven», annonce DCNS qui compte sur la Marine nationale pour valider les solutions innovantes. Et vanter ses performances auprès de futurs acquéreurs.
La Marine nationale en VRP
«C’est l’une de nos missions avec DCNS», reconnaît le commandant qui se pliera au rôle de VRP lors des escales sur toutes les mers du monde. Ce statut de porte-drapeau de la famille des OPV Gowind se gagnera au préalable en mer. La Marine nationale ne lui donnera ses galons qu’après de solides expérimentations en condition opérationnelle. «Nous l’utiliserons pour nos missions régaliennes de surveillance des zones de pêche, mais également de lutte contre le narcotrafic et l’immigration clandestine». Pour la piraterie, le commandant réserve sa réponse. «Nous verrons bien si le navire est dimensionné pour cette mission. Habituellement, il faut un détachement d’hélicoptères et le soutien de commandos». Pas question donc de signer un chèque en blanc à DCNS alors que la Marine nationale s’apprête à remplacer sa flotte de patrouilleurs et d’avisos.
Un équipement de tout premier plan
L’équipage sera réduit à 32 personnes, le tiers de celui d’un aviso. «Tous les marins embarqués se sont portés volontaires», dit le commandant qui a constaté beaucoup d’enthousiasme autour de cette mission. Au total, deux équipages se relaieront pour «assurer son maintien en condition opérationnelle en mer au moins 250 jours par an». DCNS mise beaucoup sur les innovations. «Tout a été pensé pour gagner en efficacité», constate le commandant. «Le mât intégré, la protection des radars à l’abri de l’atmosphère saline et du vent, la passerelle à 360º, le recueil des informations par les drones. C’est un équipement de premier plan». Durant les trois années, les retours d’expérience seront «continuels», indique DCNS qui se dit prêt à développer ce navire de manière industrielle. «C’est un bâtiment clé en main qui peut être adapté selon les demandes locales».
Les premiers essais en Méditerranée
La première étape se déroule ce matin avec la prise de commandement par la Marine nationale, en présence de Bernard Huet, directeur général adjoint de DCNS et du vice-amiral Xavier Magne, commandant de la force d’action navale. L’Adroit quittera bientôt Lorient pour rejoindre Toulon, son nouveau port d’attache, fin novembre, où auront lieu les premiers essais en Méditerranée.
Régis Nescop – Le Télégramme – 21-10-2011
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DCNS met le patrouilleur L’Adroit à disposition de la Marine nationale

C’est aujourd’hui que se déroule, à Lorient, la prise de commandement du patrouilleur L’Adroit. Le capitaine de frégate Loïc Guyot, à la tête d’un équipage de 32 hommes, prend en charge le nouveau patrouilleur français, construit sur fonds propres par DCNS dans le cadre du programme Hermès et mis disposition de la Marine nationale durant trois ans. Le bâtiment, qui s’appellait Hermès jusqu’à son transfert aux militaires, devrait quitter Lorient, où il a été construit, le 19 novembre, pour rejoindre la base navale de Toulon une semaine plus tard. De là, les marins, après la période de prise en main et d’entrainement, effectueront l’an prochain des missions au profit de d’Action de l’Etat en Mer (AEM) en Méditerranée (surveillance maritime, police des pêches, narcotrafic, lutte contre l’immigration clandestine…) Une fois le patrouilleur bien rôdé, un déploiement au large des côtes africaines est envisagé. Puis, en 2013, L’Adroit devrait également être envoyé en océan Indien, où il participera notamment à la lutte contre la piraterie.
Prototype de la nouvelle gamme de patrouilleurs hauturiers (Offshore Patrol Vessel – OPV) et corvettes de la gamme Gowind, conçue par DCNS, L’Adroit mesure 87 mètres de long et affichera un déplacement d’un peu plus de 1400 tonnes. Pouvant embarquer 27 passagers (dont des commandos), il pourra mettre en oeuvre deux embarcations rapides par le tableau arrière, ainsi qu’un hélicoptère (plateforme pour un appareil de 10 tonnes et abri pouvant accueillir une machine de 5 tonnes) et un drone aérien Camcopter S-100. Le premier appontage de cet engin est prévu début novembre pour un déploiement opérationnel espéré dès le mois de janvier. Les qualifications avec les hélicoptères devraient, quant à elles, être menées fin novembre/début décembre.
A noter que lors de la cérémonie de prise de commandement, le président de l’Association des anciens élèves de l’Ecole navale remettra au commandant de L’Adroit un dossier historique sur les six bâtiments qui ont porté ce nom et un exemplaire des mémoires du commandant du torpilleur éponyme, coulé par des bombes allemandes lors de l’évacuation de Dunkerque, le 21 mai 1940.
Extrait de Mer&Marine – 21-10-2011
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Reportage Audio RFI : transfert de L’Adroit à la Marine

Patrouilleur Hermes

Patrouilleur Hermes

C’est une première, cette semaine, le constructeur de navire de guerre DCNS a confié à la marine française son dernier né, le patrouilleur de haute-mer (Oversea Patrol Vessel) Hermès…
Un navire conçu en moins de deux ans…
Les marins français sont maintenant chargés d’évaluer ce bateau, et aussi d’en faire la publicité à l’étranger !
Reportage audio par Olivier Fourt RFI – dimanche 23 octobre 2011

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Mise à disposition et prise de commandement de L’Adroit

Le VAE Xavier Magne officialise la prise de commandement du CF Loïc Guyot

Le VAE Xavier Magne officialise la prise de commandement du CF Loïc Guyot

Vendredi 21 octobre 2011 à 11h30, au cours d’une cérémonie à Lorient, DCNS a mis officiellement à disposition de la Marine nationale, le patrouilleur hauturier L’Adroit.
Le vice-amiral d’escadre Xavier Magne, commandant de la Force d’Action Navale, représentant le chef d’Etat-major de la Marine, a ensuite présidé la première cérémonie des couleurs. Il a ensuite fait reconnaître le capitaine de frégate Loïc Guyot comme commandant du navire.
Prévue par une convention signée en octobre 2010 lors du salon Euronaval, la mise à disposition de cet outil industriel est un partenariat «gagnant-gagnant»:
– La Marine met en œuvre ce navire, acquiert l’expérience opérationnelle à la mer sur ce type de bâtiment et développe une capacité d’expérimentation de différents systèmes (optronique, communications, drones, etc.).
– DCNS, qui a développé ce bâtiment sur ses fonds propres et qui en reste propriétaire bénéfice du retour d’expérience d’une marine de haut rang ainsi que du label « sea proven » pour ce navire à l’exportation.
Ce bâtiment, né d’une proposition de DCNS, est mis à disposition de la Marine pour 3 ans et sera employé dans le cadre régulier de ses missions de sauvegarde maritime (secours en mer, lutte contre l’immigration clandestine, police des pêches, lutte contre les pollutions, lutte contre le narcotrafic, surveillance maritime).

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Les grandes dates du bâtiment :
  • 7 mai 2010 : découpe de la première tôle
  • 18 mai 2011 : mise à l’eau (équipage civil avec quelques marins en appui)
  • 27 juillet 2011 : premiers essais à la mer
  • 5 sept 2011 : constitution d’un équipage Marine
  • 21 oct 2011 : prise en charge par la Marine et mise en condition initiale (MECI)
  • Fin oct : Début de la vérification des caractéristiques militaires (VCM)
Caractéristiques :
  • Déplacement : 1 500 tonnes
  • Taille : 87 m x 11,7 m
  • Autonomie : 8 000 Nq
  • Vitesse : 21 nœudsCapacités : abri hélicoptère pour HLO 5 tonnes (Dauphin / Panther)
  • Équipage : 32 personnes (avec capacité d’accueil de 27 passagers). Dès avril 2012, le bâtiment fonctionnera avec 2 équipages (relève tous les 4 mois).
  • Armement : 1 canon de 20 mm, 2 mitrailleuses de 12.7mm, canons à eau.

Extrait de l’article du 21/10/2011 15:22 sur le site de la Marine nationale.
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DCNS : le patrouilleur hauturier Gowind L’Adroit mis à la disposition de la Marine nationale

Remise de L'Adroit à la Marine

Remise de L'Adroit à la Marine

L’Adroit a été officiellement mis à disposition de la Marine nationale, ce 21 octobre, lors d’une cérémonie en présence du Vice-amiral d’escadre Xavier Magne, commandant de la Force d’Action Navale. Le Capitaine de frégate Loïc Guyot a pris commandement du navire. Ce dernier demeure la propriété de DCNS.

« L’OPV Gowind L’Adroit reflète les ambitions de croissance de DCNS à l’international sur les marchés des navires militaires de petits et moyens tonnages», souligne Pascal Le Roy, directeur du centre DCNS de Lorient.

« Face à la multiplication des menaces en mer, DCNS apporte une réponse innovante aux besoins de sécurité maritime. En nous accordant sa confiance, la Marine nationale va permettre de révéler les atouts de ce navire. Cette coopération va également contribuer à promouvoir à l’international la pertinence et la valeur opérationnelle des navires de la gamme Gowind

Au cours de ces trois prochaines années, la Marine nationale va donc éprouver le navire qui dispose des technologies les plus abouties : drone aérien, rampes de lancement d’embarcations commandos, passerelle et mature à 360°, téléconférence, canons à son, etc.

Ces systèmes permettent d’assurer des missions actuelles et émergentes : surveillance des pêches, lutte contre la piraterie, lutte contre les trafics de drogue, préservation de l’environnement, aide humanitaire, recherche et sauvetage, sécurité maritime.

Pascal Leroy (directeur du site DCNS de Lorient) transfère L'Adroit au VAE Xavier Magne

Pascal Leroy (directeur du site DCNS de Lorient) transfère L'Adroit au VAE Xavier Magne

Extrait du site DCNS.

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L’Adroit en essais avant transfert à la Marine le 21 octobre 2011

Vidéo Marine nationale de l’Adroit réalisée au cours d’une journée à la mer.

On y aperçoit l’équipe V.Navy, équipage d’armement civil commandé par le CF(R) Jean-Charles Kerlau et le premier équipage conduit par le le CF Loïc Guyot et son second le CF Luc Régnier.

Journée consacrée au réglage du système de tranquillisation de plateforme, FLUME.


Formations et essais à bord de l’Adroit par Marine-Nationale

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Reportage Mer&Marine: En mer à bord du patrouilleur L’Adroit

10/10/2011 – Site Mer&Marine – Reportage de Vincent Groizeleau – Photos de Michel Floch et Vincent Groizeleau.

Après son reportage du mois de février, et avant son transfert à la Marine le 21 octobre, Mer&Marine nous fait cette fois embarquer sur l’Adroit au cours de son premier périple vers Brest du 23 au 28 septembre 2011.

<Mer&Marine>

L'OPV Hermès, qui deviendra L'Adroit d'ici la fin du mois

L'OPV Hermès, qui deviendra L'Adroit d'ici la fin du mois

Nous vous emmenons aujourd’hui à la découverte du dernier-né de DCNS, prototype de la gamme de patrouilleurs et corvettes de la famille Gowind. Nous avons eu l’opportunité d’embarquer sur ce navire et d’effectuer une navigation à bord, au large des côtes bretonnes. L’occasion d’apprécier ses caractéristiques et les innovations qui caractérisent ce nouveau patrouilleur.

L'Adroit à Brest avec le Monge en arrière plan

L'Adroit à Brest avec le Monge en arrière plan

Dans la base navale de Brest, par ce petit matin précurseur d’une magnifique journée de septembre, on distingue au quai des flottilles une imposante silhouette. La tôle, flambante neuve, commence à se colorer des rayons du soleil levant, qui se mêlent à l’éclairage des lampadaires bordant le quai. En voyant l’OPV (Offshore Patrol Vessel), la première chose qui frappe est sa taille. Non sa longueur, qui n’est « que » de 87 mètres, soit environ celle d’un aviso du type A69, mais surtout sa hauteur et sa largeur. D’ailleurs, à Brest, L’Adroit s’est retrouvé durant le forum des garde-côtes de l’Atlantique nord à couple du Latouche Tréville. Et, vu de l’arrière, l’OPV ne dépareillait pas par rapport à la frégate anti-sous-marine, large également d’une quinzaine de mètres, mais beaucoup plus longue (139 mètres). Cette image permet également d’apprécier les mensurations des superstructures, avec une passerelle très haute pour un bâtiment de ce type.

L'Adroit à couple du Latouche-Tréville

L'Adroit à couple du Latouche-Tréville

 

 

Un bateau imposant

Cette configuration est voulue car, avec les nouveaux patrouilleurs, l’objectif n’est pas de se cacher au ras de l’eau mais bien de dominer la surface pour bénéficier d’une meilleure visibilité. La sortie de la base navale de Brest permet d’apprécier le nouveau genre de passerelle dont est doté L’Adroit. Véritable perchoir, la vaste timonerie, qui s’étale sur 120 m², offre une vue à 360 degrés. Et il est possible de se déplacer tout autour, grâce à une passerelle extérieure. « La vue est vraiment excellente et le champ de vision bien meilleur que sur les bateaux traditionnels, dont les passerelles ne sont pas aussi hautes au dessus de la mer », confie un marin.

Ce dernier fait partie du futur équipage du bâtiment. Mais, pour l’instant, il n’est là qu’en qualité d’observateur. L’Adroit appartient en effet à DCNS, qui l’a réalisé sur fonds propres, dans le cadre du programme Hermès, afin de disposer d’un prototype pour sa nouvelle gamme Gowind. « Il est toujours difficile de vendre un bâtiment qui n’existe pas. C’est pourquoi nous avons décidé de financer la réalisation d’un premier OPV afin que nous puissions l’éprouver à la mer et le présenter à des clients potentiels. Hermès va être mis à disposition de la Marine nationale, qui l’utilisera durant trois ans pour ses propres missions », explique un cadre du groupe naval.

Une première pour DCNS

Décidée début 2010, la construction du bâtiment a été menée tambour battant. La phase de réalisation a été lancée le 7 mai de la même année, la mise à l’eau est intervenue le 18 mai 2011 et la première sortie à la mer s’est déroulée le 27 juillet dernier. Libre de toute contrainte, DCNS a pu mener le programme à sa guise et en a même profité pour en faire un laboratoire industriel. Ainsi, un chantier dédié à l’OPV a été installé dans un ancien atelier composite du site de Lorient, où une équipe de DCNS et des sous-traitants se sont exclusivement consacrés au navire. Une nouvelle organisation industrielle a été mise en place, avec de nouvelles méthodes, afin de réduire les coûts et les délais. L’ensemble a constitué une petite révolution culturelle chez DCNS et a réclamé de gros efforts de la part des équipes. Mais, au final, le challenge est relevé, moins de 15 mois s’étant écoulés entre la découpe de la première tôle et la première sortie en mer.

 

Passerelle de L'Adroit au large du Cap de la Chèvre

Passerelle de L'Adroit au large du Cap de la Chèvre

Le défi de l’équipage réduit

Construit aux normes civiles, avec une certification délivrée par le Bureau Veritas, Hermès (même si on l’appelle déjà L’Adroit, le bâtiment est enregistré sous ce nom jusqu’à ce qu’il soit mis à disposition de la Marine nationale) bénéficie d’un très haut degré d’automatisation, qui a permis de réduire significativement l’équipage. Ainsi, il n’y aura que 32 marins (6 officiers, 3 officiers mariniers supérieurs, 17 officiers mariniers et 6 quartiers maîtres et matelots). « Ca va nous changer car, sur les avisos, qui sont de la même taille, l’équipage est de près de 90 personnes. L’équipage réduit est un vrai défi, c’est une expérience nouvelle pour la marine. Nous avons beaucoup plus de place mais nous allons devoir être plus polyvalents et effectuer plus de tâches différentes. Il y a aura pour l’équipage un côté touche à tout et plus de responsabilités. Par exemple, sur L’Adroit, j’aurai non seulement ma spécialité, qui est détecteur, mais je serai aussi avec les artilleurs pour la mise en œuvre des armes, ou encore avec les boscos pour le déploiement des embarcations », explique un second maître, membre du futur équipage. Pour faciliter le travail de cet équipage réduit, DCNS a conçu une plateforme très simple et bien pensée. Les différents locaux sont facilement accessibles et l’aménagement intérieur réduit les temps de parcours. Pour l’embarquement de vivres et de matériels, deux portes sur chaque bord, au niveau du pont principal, s’ouvriront sur le quai, avec un système de manutention de charges lourdes. Les marins vont aussi disposer du système de communication sans fil Sysmart, développé par DCNS pour faciliter les échanges à bord et améliorer la réactivité.

 

 

Marin utilisant le système Sysmart

Marin utilisant le système Sysmart

La passerelle accueille le CO et le PC Avia

A bord, l’automatisation se traduit par de nombreux aspects. La propulsion est, par exemple, directement gérée depuis la passerelle. Sur l’avant de celle-ci, un ensemble de consoles et d’équipements regroupe toutes les fonctions liées à la conduite (navigation et propulsion). Le tout peut être géré par deux marins seulement. En retrait, on trouve également trois consoles multifonctions, qui font office de Central Opérations. Les consoles, reconfigurables à loisir, sont couplées au système de lutte Polaris, chargé de gérer l’ensemble des senseurs du bâtiment qui, grâce à la liaison de données L11, pourra être intégré à une force navale multinationale. « C’est l’une des grandes nouveautés de ce bateau. Il n’y a pas de local CO, dont les fonctions ont été intégrées à la passerelle. Cela permet de tout regrouper en passerelle, où le chef de quart est directement en lien avec la navigation et les fonctions tactiques », explique un ingénieur de DCNS. Pour les marins, cette disposition est une petite révolution. « Nous n’avons pas l’habitude d’une telle configuration. D’habitude, le CO est séparé. C’est un espace calme, avec très peu de lumière pour bien voir les consoles. Là, nous avons la lumière du jour et il va aussi falloir s’habituer à travailler avec les ordres donnés en passerelle. Il faudra aussi voir quelle sera l’ambiance lumineuse la nuit avec les consoles, les passerelles devant étant plongées dans la pénombre pour la visibilité », commente un marin. Et ce n’est pas tout puisque, en plus de la timonerie et de ce petit CO en « open space », se trouve sur l’arrière de la passerelle le PC Aviation, où seront gérées les manœuvres aériennes, qu’il s’agisse d’hélicoptères ou de drones. Là encore, il s’agit d’un véritable perchoir, offrant une très belle vue sur la plateforme mais aussi sur le dispositif de mise à l’eau des embarcations situé à l’extrême arrière.

 

Passerelle de L'Adroit

Passerelle de L'Adroit

Un banc d’essais pour la mâture unique

Au centre de la passerelle, entre le fauteuil du pacha et le mini-CO, débouche une petite échelle. Celle-ci donne accès au dôme surplombant le navire. L’Adroit est, en effet, le premier bâtiment français à disposer d’un mât unique. Conçu par DCNS, cette mâture comprend un radôme en composite, surmonté d’une structure en aluminium. D’un diamètre de 4.6 mètres, le radôme est fabriqué avec un mélange de verre et de résine au moyen d’une technique dite d’ « infusion ». La résine est alors propagées sur des fibres de verre sèches dans un environnement sous vide, afin de garantir l’homogénéité du composite. D’un poids supérieur à une tonne, cette structure abrite deux radars Terma: le Scanter 4100 et le Scanter 6000, réunis en une seule antenne. Le premier est un radar 2D destiné à la veille surface et aérienne générale, le second étant plutôt conçu pour détecter de petits mobiles à courte distance. Il est, également, en mesure d’assurer le contrôle d’approche pour un hélicoptère. La partie supérieure du radôme accueillera quant à elle une antenne de communication pour la mise en œuvre de drones. Le mât unique, qui peut si besoin accueillir des radars équivalents (type SMART-S ou Artisan) ou des senseurs plus puissants (comme des radars 3D MRR ou Sea Giraffe) supporte différents autres systèmes. On y trouve, ainsi, un radar de navigation, mais aussi le détecteur de communication (C/ESM) et le détecteur de radar (R/ESM) Vigile fourni par Thales, ainsi qu’à sa base le système de veille et de conduite de tir EOMS NG de Sagem.

 

Mât unique

Mât unique

Mât unique

Mât unique

Vision à 360°, robustesse et facilité de maintenance

Son avantage est d’offrir une vision panoramique sans que le champ de détection des senseurs soit masqué par un autre mât, comme c’est traditionnellement le cas. Pour l’alimentation électrique et le recueil des informations fournies par les équipements situés dans les hauts de la structure, de petits chemins de câbles ont été intégrés au radôme, la proximité avec les antennes Scanter les rendant invisibles au radar. « C’est comme si l’on met un doigt devant le nez, on le voit pas ! », plaisantent Jacques Le Ven et Denis Quiltu, respectivement responsables de la mâture unique de l’Adroit et responsable du département lutte air surface et des projets de mâtures uniques chez DCNS. « Ce concept offre de nombreux avantages. Il permet d’obtenir une vision à 360 degrés, non seulement pour les systèmes, mais également pour l’équipage, ce qui est très intéressant dans le cadre de la lutte contre les menaces asymétriques. L’alignement vertical des senseurs permet d’éviter les interférences et l’antenne tournante, sous le radôme, est protégée des contraintes extérieures, ce qui se traduit notamment par un besoin de puissance moindre pour fonctionner. Les équipements sont, en outre accessibles depuis l’intérieur du navire, ce qui facilite la maintenance ».

 

Mise en place de la mâture sur L'Adroit

Mise en place de la mâture sur L'Adroit

 

 

Construit à Lorient, le mât unique a été livré en un seul bloc, directement monté sur la superstructure du navire. « Ce concept fait l’objet de dépôts de brevets. Pour réaliser ce mât unique, nous nous sommes appuyés sur nos 40 ans d’expérience dans les matériaux composites. Il en résulte une structure robuste, capable mécaniquement de supporter de grosses contraintes, y compris des chocs militaires. Et, grâce au radôme, nous améliorons la fiabilité et la durabilité des antennes », souligne Denis Quiltu. Et les premiers essais avec les radars, menés le 28 septembre, ont permis de valider que la propagation et la réception des signaux au travers du dôme composite étaient conformes aux attentes.

 

L'équipage de conduite avec le commandant CF(R) Jean-Charle Kerlau

L'équipage de conduite avec le commandant CF(R) Jean-Charle Kerlau

Un équipage de conduite de V.Navy

Depuis la fin de mois de juillet, L’Adroit est donc en essais. Des tests qui ont, jusqu’ici, concerné la plateforme. Ce n’est pas un équipage du constructeur, ni même de la marine, qui a été chargé de mener cette phase à bien. DCNS a fait appel à la société française V.Navy, filiale du groupe V.Ships, pour fournir un équipage de conduite. Celui-ci est composé d’une douzaine de personnes. Des « Mar Mar » comme on dit, c’est-à-dire des officiers et marins de la Marine marchande. « Qu’il s’agisse de conduite nautique, de sécurité et d’énergie/propulsion, pour nous, cela reste un bateau classique, qui est d’ailleurs classé Marine marchande », note le commandant Jean-Charles Kerlau, de V.Navy, « pacha temporaire » de L’Adroit. « Notre but est de réaliser les essais et d’effectuer les réglages, de manière à confier à la marine, qui n’a pas pour cela à mobiliser du potentiel humain, un bâtiment complètement validé au niveau de la plateforme ». V.Navy conduit ainsi tous les essais nautiques, en apportant son expertise en matière de navigation, mais également en faisant l’interface entre DCNS et les Affaires maritimes, L’Adroit ayant le statut, jusqu’à ce qu’il soit pris en main par les militaires, de navire civil. C’est pourquoi il arbore un numéro IMO et que ses capacités d’accueil sont limitées à 59 personnes pour éviter de tomber dans la catégorie des navires à passagers (à partir de 60 personnes), où la règlementation civile serait trop contraignante. Après avoir vu ce que le patrouilleur « avait dans le ventre » et effectué avec les équipes de DCNS différents réglages, le commandant Kerlau et ses hommes vont progressivement transmettre le navire au futur équipage. De ces quelques mois passés sur L’Adroit, les marins civils se disent très satisfaits : « A bord, l’équipage de conduite vient de la croisière, des câbliers ou des navires marchands. Nous ne sommes pas habitués aux bateaux gris et c’est une expérience très enrichissante, notamment d’un point de vue humain. Car entre la Marine marchande et la Marine nationale, on ne se connait pas beaucoup. Et, souvent, il y a des a priori. Là, ces a priori ont été vite levés car les marins ont été associés dès le départ et nous avons en face de nous des gens bien ».

Un bâtiment hauturier

Au fil des sorties, l’équipage de V.Navy a commencé à éprouver L’Adroit et roder la plateforme. Celle-ci se doit d’être confortable puisque les bâtiments de la gamme Gowind sont conçus comme des unités hauturières, à même de patrouiller en haute mer sur de longues durées. Bien que longue et paraissant effilée, la coque, surmontée de son imposante superstructure, n’en demeure pas moins stable. Sa largeur importante compense, en effet, sa longueur. Mais le bâtiment est, aussi, doté d’un système de stabilisation. Cette fois, DCNS n’a pas opté pour les traditionnels ailerons mais pour le système FLUME, de l’Américain Maritime Tanksystems International. D’abord conçu pour des navires civils, ce dispositif très simple consiste en des cuves longitudinales remplies d’eau. Grâce à des « chicanes », le mouvement de l’eau est ralenti, la force de cette carène liquide permettant de compenser les mouvements de plateforme. Ainsi, selon son constructeur, le système FLUME permettrait de réduire de moitié les effets de roulis. Pour l’heure, le dispositif n’a pas été pleinement testé, pas plus d’ailleurs que le bâtiment lui-même dans des conditions difficiles. « C’est vrai qu’on attend de voir comment il va se comporter dans le gros temps », reconnait un marin.

Ce ne sera en tous cas pas pour cet après-midi de début d’automne. Lancé à 20 nœuds, le patrouilleur file devant la côte bretonne sous un soleil éclatant et une mer des plus clémentes. Les mouvements sont presque imperceptibles mais, ce qui surprend, c’est surtout la discrétion acoustique. Bien que, contrairement aux frégates et sous-marins, L’Adroit ne soit pas doté d’un complexe système de réduction des bruits rayonnés, il navigue à pleine vitesse dans un surprenant silence. Et ceci est d’autant plus vrai pour les allures réduites, où la propulsion est électrique. L’appareil propulsif comprend deux lignes d’arbres et deux moteurs ABC de 2 800 kW chacun, permettant d’atteindre 21 nœuds et de parcourir 8 000 nautiques à vitesse économique, soit environ trois semaines d’opérations (cette durée est compatible avec les stocks en vivres embarqués, prévus pour nourrir 59 personnes durant trois semaines). A l’avant, un local est disponible pour installer, si besoin, un propulseur d’étrave.

 

Le compartiment machines de L'Adroit

Le compartiment machines de L'Adroit

Le local machine, flambant neuf, est particulièrement vaste. Là aussi, l’absence de promiscuité tranche avec les habituels « bateaux gris ». Cette place a notamment pour but de pouvoir installer des moteurs plus puissants. L’Adroit, dont le déplacement en charge sera inférieur à 1 500 tonnes, correspond, en effet, à l’entrée de gamme de la famille Gowind, dont les modèles les plus évolués atteindront 2 500 tonnes et pourront filer à près de 30 nœuds, ce qui implique une motorisation plus volumineuse. Un PC propulsion permet de suivre, à l’écart, les différentes données inhérentes au fonctionnement de la partie énergie/propulsion, dont seront responsables 7 marins seulement. La production d’électricité est fournie par deux diesels-alternateurs Volvo Penta de 470 kW chacun. Le bâtiment dispose en outre, au niveau du pont principal, d’un local abritant un diesel alternateur de secours. Ce générateur Volvo Penta de 139 kW permet, en cas de black-out, d’alimenter les systèmes vitaux comme les pompes incendie, les pompes d’assèchement, l’éclairage du bord ou encore les appareils de communication internes et externes. Ce local contient aussi un câble de terre qui permet au bateau, lorsqu’il est à quai, de se raccorder au réseau électrique terrestre. On notera aussi, sur le passe extérieur situé à proximité, le poste de ravitaillement. « Tout à été regroupé. On a, au même endroit, les tuyaux pour se ravitailler en combustible, en huile neuve et en eau douce, ainsi que ceux pour évacuer les eaux noires et l’huile usagée. C’est bien plus pratique que sur les anciens navires, où ces bouches se trouvaient souvent à des endroits différents », souligne un officier-marinier.

Menaces symétriques

En concevant la gamme Gowind, DCNS a, dès la phase d’études, pris en compte la nécessité de protéger le navire contre les menaces asymétriques, par exemple les attaques terroristes. C’est, ainsi, qu’est née la passerelle panoramique, qui permet aux marins de surveiller leur environnement à 360 degrés, que ce soit via les senseurs ou visuellement. L’industriel a, aussi, souhaité doter sa nouvelle famille de patrouilleurs et corvettes d’une panoplie de systèmes de défense comprenant des moyens non létaux. Alors que des systèmes à ultrasons pourront être mis en œuvre depuis la « terrasse » entourant la passerelle, sous celle-ci, vers l’arrière, on trouve deux canons à eau. Délivrant un puissant jet, ces canons orientables sont dirigés par un boitier transportable. On peut donc, à l’abri de la passerelle, actionner ce moyen d’autodéfense, qui couvre chaque bord sur 180 degrés. Si les marins restent dubitatifs quant à leur effet sur une embarcation rapide et maniable lancée à pleine vitesse, les canons à eau peuvent, néanmoins, être efficaces pour repousser des manifestants sur un plan d’eau et à quai, ou empêcher un abordage. Les senseurs sont également configurés pour lutter contre les menaces asymétriques. C’est le cas des radars, mais aussi de l’EOMS NG, avec sa caméra TV/IR et son télémètre permettant de détecter, identifier et poursuivre une cible, y compris de petite taille, de jour comme de nuit. En cas de menace avérée, la riposte se fera au niveau des armes.

 

Canon à eau

Canon à eau

Un armement évolutif

Pour l’heure, L’Adroit doit mettre en œuvre une artillerie légère. Au « pire », le bâtiment disposera d’un canon manuel de 20 mm sur l’avant et de deux mitrailleuses de 12.7 mm au niveau de la passerelle, le tout pouvant être renforcé avec des mitrailleuses de 7.62 mm (type ANF1), avec un excellent champ de battage grâce à la configuration panoramique. Mais les négociations se poursuivent pour doter ce bâtiment d’un armement plus moderne, en ligne avec le caractère innovant de L’Adroit. Ainsi, on espère toujours, chez les industriels et les militaires, que les discussions aboutiront quant à l’embarquement du nouveau canon télé-opéré Narwhal, un système automatique de 20 mm produit par Nexter, offrant une grande puissance de feu, ainsi qu’une précision et une réactivité accrue par rapport aux armes manuelles. De même, il serait intéressant de doter L’Adroit de mitrailleuses multitubes, comme le Dillon américain (6 affûts couplés de 7.62 mm), dont il est question d’équiper les frégates La Fayette.
Quoi qu’il en soit, la coque des Gowind est conçue pour accueillir, si le client le souhaite, un armement bien plus conséquent. La plage avant est, ainsi, à même de recevoir une tourelle de 76 mm et des missiles antinavire Exocet, ainsi que des lance-leurres. Un système SYLENA de Lacroix sera d’ailleurs installé sur L’Adroit.

 

Embarcations des commandos marine

Embarcations des commandos marine

Un bateau de forces spéciales

Dès l’origine, l’OPV a, par ailleurs, été imaginé comme une plateforme de mise en œuvre de forces spéciales. En plus de son équipage de 32 hommes, le bâtiment dispose de logements pour 27 passagers. Cette capacité permet d’embarquer une unité de commandos, qui va trouver à bord tous les locaux nécessaires à ses besoins. En plus de couchages, le patrouilleur est, ainsi, spécialement aménagé dans sa partie arrière. Y sont logés une salle pour la préparation des missions, des locaux pour stocker le matériel, un vestiaire et des douches.
Les forces spéciales peuvent être mise en œuvre de deux manières. Soit par voie aérienne, la vaste plateforme pouvant accueillir un hélicoptère de type NH90, soit par la mer. Pour les opérations maritimes, L’Adroit a été doté d’un nouveau système de mise à l’eau d’embarcations rapides par le tableau arrière, conçu et réalisé par Bopp, une filiale de Piriou. Grâce à ce dispositif, deux engins de type RIB, longs de plus de 9 mètres, sont installés sur des rampes et doivent pouvoir être déployés en moins de 5 minutes. En plus du semi-rigide logé sur la niche tribord et mis à l’eau au moyen d’un bossoir, ces embarcations rapides, comme les nouvelles ECUME des commandos marine, doivent servir aux raids nautiques à grande distance, aux assauts à la mer ou à l’interception de navires pour des contrôles et visites. Plus tard, il sera également possible d’utiliser le système de mise à l’eau pour des drones de surface de type USV (Unmanned Surface Vehicle), y compris dans le cadre de missions de lutte anti-mine.

 

Rampes de mise à l'eau d'embarcation

Rampes de mise à l'eau d'embarcation

Installations aéronautiques

L’Adroit se caractérise aussi par ses importantes installations aéronautiques. Surveillance, identification, poursuite, interventions, sauvetage… La mise en œuvre de moyens aériens est devenue incontournable sur les bâtiments modernes, y compris les patrouilleurs. Et elle fait d’ailleurs cruellement défaut aux avisos et patrouilleurs qu’aligne actuellement la Marine nationale. Très vaste, la plateforme de l’OPV, qui peut recevoir un hélicoptère de 10 tonnes, est dotée d’une grille d’appontage. A l’instar des frégates, l’hélicoptère accrochera cette grille au moyen d’un harpon. Ce dispositif permet de sécuriser les manœuvres aériennes, notamment en cas de gros temps, où il faut compter avec les mouvements du bâtiment. Plutôt qu’un hangar, on parle à bord de L’Adroit d’un « abri ». Ce local, fermé par une porte et s’étalant sur la quasi-totalité de la longueur de la superstructure, est conçu pour abriter un hélicoptère et au moins un drone de 1 tonne). Mais, contrairement aux hangars des frégates, cet espace n’est pas configuré pour assurer la maintenance des machines ou la mise en place d’armement sur celles-ci. Par ailleurs, si la plateforme peut recevoir un hélicoptère de 10 tonnes, comme le NH90, l’abri ne peut d’ailleurs contenir qu’un appareil de 5 tonnes, comme le Panther. Les premières manœuvres aériennes devraient intervenir fin novembre/début décembre pour la partie hélicoptère.

 

Plateforme hélicoptère

Plateforme hélicoptère

Le drone aérien au banc d’essais

En plus de son hélicoptère, L’Adroit embarquera donc un drone aérien, ce qui constitue une grande première pour la marine française. Dans le cadre des accords signés par DCNS avec des partenaires industriels pour la mise à disposition de matériels, le groupe autrichien Schiebel va déployer sur le patrouilleur français un drone Camcopter S-100. Doté d’une boule FLIR, avec caméras TV et infrarouge, cet UAV (Unmanned Aerial Vehicle) peut atteindre la vitesse de 100 nœuds et, sans réservoirs additionnels, affiche une autonomie de 6 heures avec une charge utile de 50 kilos (10 heures avec réservoirs supplémentaires). Comme l’hélicoptère, le Camcopter embarqué sur le patrouilleur devrait être doté d’un petit harpon pour les manœuvres d’appontage. L’embarquement du drone a nécessité la mise en place d’une antenne de communication spécifique, un système d’appontage automatique et une intégration au système de lutte Polaris. « La mise en œuvre de cet engin va nous permettre de travailler sur l’utilisation tactique d’un drone. C’est très important pour que nous ne restions pas à la traine, en matière de drones, par rapport à d’autres marines, y compris asiatiques », souligne un officier.

 

Un Camcopter S-100

Un Camcopter S-100

Deux équipages pour un navire

A l’issue de sa première période d’essais, L’Adroit sera remis à la fin du mois à la Marine nationale. La prise de commandement est prévue à partir du 21 octobre. Le patrouilleur devrait ensuite quitter Lorient vers le 19 novembre pour gagner Toulon, son nouveau port base, une semaine plus tard. L’OPV va donc, progressivement, être pris en main par son équipage militaire ou, plutôt, le premier de ses deux équipages. Car, à l’image du bâtiment hydro-océanographique Beautemps-Beaupré, L’Adroit aura deux équipages, qui se relaieront tous les quatre mois. « C’est une première pour une unité de combat. Avant de prendre en main le bateau, le second équipage, qui assurera la relève en avril 2012, viendra avant à bord pour se former. L’avantage d’avoir deux équipages est que le bâtiment pourra naviguer plus de 250 jours par an. Pendant qu’un équipage sera en mer, l’autre travaillera sur le retour d’expérience, pourra bénéficier de formations et aussi prendre ses permissions », précise un marin.

Trois types de missions

Le double équipage, et donc la grande disponibilité du navire, conçu d’ailleurs pour bénéficier d’une maintenance réduite et pouvoir assurer un maximum de jours à la mer, permettra de faire face à l’imposant planning d’activités prévu par la Marine nationale et DCNS. Prêté aux militaires, L’Adroit sera intégré à la Force d’Action Navale (FAN), comme toutes les unités de surface de la flotte française. Le nouveau patrouilleur remplira trois types de missions. La première, opérationnelle, sera menée au profit de l’action de l’Etat en mer (AEM). Surveillance maritime, police de pêches, lutte contre le narcotrafic et l’immigration clandestine… L’Adroit, qui compte à son bord un local dédié à la détention de personnes interpellées, devrait essentiellement naviguer en Méditerranée l’an prochain. Ensuite, il est possible que le bâtiment soit déployé au large des côtes africaines et, plutôt en 2013, il rejoindra l’océan Indien pour participer notamment à la lutte contre la piraterie. Ces missions permettront de valider, à la mer, le concept Gowind et, en fonction du retour d’expérience, d’y apporter les évolutions et améliorations nécessaires.

La seconde mission de l’OPV sera le soutien à l’exportation. DCNS fonde, en effet, de grands espoirs dans sa nouvelle gamme de patrouilleurs et corvettes sur le marché international. L’utilisation de L’Adroit par la Marine nationale permettra d’éprouver le bâtiment en opérations et, au fil de ses déploiements, de le présenter à différents pays. Ainsi, sur plusieurs dizaines de jours par an, DCNS financera des temps de mer ou des présentations à quai, avec des démonstrations au profit des clients potentiels. Dans cette fonction, le partenariat avec la marine française, chargée de faire du « marketing opérationnel », sera très important. « Les déploiements que nous allons effectuer nous permettront de prendre la pleine mesure des capacités offertes par ce nouveau patrouilleur. C’est de cette manière que nous serons pertinents pour donner des conseils à d’éventuels acheteurs et, ainsi, faire du soutien à l’export au profit de DCNS ».
Enfin, la troisième mission de L’Adroit est de servir de banc d’essais pour l’expérimentation de nouveaux matériels, comme les drones. Mais il devrait aussi servir à préciser l’expression de besoin devant aboutir au remplacement des avisos et patrouilleurs. Ce programme, actuellement connu sous le nom de BATSIMAR (bâtiments de surveillance et d’intervention maritimes), doit être lancé à partir de 2015. En tout, la l’Etat-major espère obtenir une douzaine de nouveaux bateaux, voire même 18 si, ce que les marins souhaitent, le remplacement des 6 frégates de surveillance du type Floréal est intégré à ce programme.

Les marins attendent de voir mais se montrent enthousiastes

A bord de L’Adroit, le futur équipage suit en tous cas les premiers pas du navire avec beaucoup d’attention. « C’est un bâtiment très innovant. Il y a clairement des idées originales et cela devrait avoir des répercussions sur les modes de fonctionnement. C’est le cas pour la passerelle, qui rassemble tous les gens de quart, les fonctions de conduite et de combat. Cette configuration permet de centraliser les décisions mais il va falloir une discipline de communication beaucoup plus grande pour éviter le brouhaha », estime un officier. Comme ses collègues, ce dernier attend de voir, sur la durée, comment le navire va se comporter. « Nous n’avons pour le moment effectué que quelques jours de mer et nous ne sommes pas encore aux commandes. Il va donc nous falloir du temps pour avoir un avis pertinent sur le concept. Nous attendons notamment d’éprouver ce bateau dans le gros temps. Il faudra aussi voir comment se comporte par mer formée le système de mise à l’eau des embarcations par l’arrière, quelles sont ses limites et si, comme il est vendu, il peut permettre une mise en œuvre jusqu’à une mer de force 5 ». La prudence est donc logiquement de mise, en attendant le retour d’expérience. Mais il ne faut pas creuser longtemps pour percevoir l’enthousiasme du futur équipage. « C’est un projet très motivant et c’est très intéressant de travailler avec les industriels. Avec L’Adroit, nous allons pouvoir faire des missions de frégate de surveillance avec un bâtiment bien moins onéreux et un équipage réduit. Bien sûr, on attend d’aller au bout des évaluations mais les premières impressions des gens sont excellentes. Le bateau présente un super potentiel et le concept parait vraiment très bon », affirme un autre officier. Et, du côté des officiers-mariniers, on se montre également très emballés. Après la visite du bâtiment, de la cambuse aux postes en passant par la machine, les soutes à munition, la passerelle, l’abri hélicoptère et les futures installations dédiées aux commandos, les marins ont le sourire aux lèvres. « Nous avons de la place et du matériel dernier cri. On va pouvoir bien travailler », note un officier marinier. Et l’un de ses collègues d’ajouter, avec un signe de tête approbateur de ses collègues : « C’est un beau jouet, vivement qu’on se l’approprie ! ».

L'Adroit à Lorient

L'Adroit à Lorient

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Des Gowind pour la Malaisie ?

Le buzz du jour, largement repris dans la presse. Alors go pour 24 Gowind ? Pas de réaction officielle de DCNS sur le sujet pour l’instant.

Extrait du Télégramme (5 octobre  2011)

DCNS. Des touches à l’export pour les patrouilleurs Gowind

DCNS. Des touches à l'export pour les patrouilleurs Gowind.

DCNS. Des touches à l'export pour les patrouilleurs Gowind.

L’Adroit, patrouilleur de type Gowind construit par DCNS à Lorient et destiné à des missions de sauvegarde maritime, sera mis à disposition de la Marine nationale fin octobre. C’est l’export que vise DCNS avec ce nouveau bateau qui, c’est une première, a été financé sur fonds propres. La Malaisie, vivement intéressée, serait en discussion avancée pour la commande d’une petite dizaine de bâtiments, avec des transferts de technologie. Ce que DCNS ne confirme ni n’infirme. Un accord de partenariat avec le chantier sud-africain KND vient par ailleurs d’être signé pour la promotion, la réalisation et la commercialisation du patrouilleur. Il y aurait des touches sérieuses avec des pays comme le Brésil et la Pologne.

Extrait de L’usine nouvelle (4 octobre 2011 par Barbara Leblanc)

L'adroit en construction

L'adroit en construction

Corvettes : DCNS en pourparlers avec la Malaisie

Le groupe français de construction navale militaire serait favori dans le cadre d’un appel d’offres portant sur 24 unités.

Selon les Echos du 4 octobre, DCNS serait le favori pour décrocher le contrat de fourniture de corvettes à la Malaisie.
Un proche du groupe aurait confié au journal qu’une lettre d’intention a été reçue par le groupe en septembre et que des discussions avancées sont en cours. Si DNCS est effectivement favori, les groupes allemands TKMS et le néerlandais Damen auraient été mis de côté par les autorités malaisiennes.

Le groupe français propose une corvette de la famille « Gowind ». Selon son site Internet, elle est destinée à des missions de surveillance de zone, la lutte contre la piraterie et le terrorisme ainsi que la préservation de l’environnement, entre autres.  Elle permet aussi de déployer un hélicoptère ou un drone.

 

Extrait de Les Echos (04/10 | 07:00 | Alain Ruello)

Les corvettes de DCNS favorites pour équiper la Malaisie

Kuala Lumpur a sléectionné le Gowind du chantier naval français, au détriment de l’Allemand TKMS et du Hollandais Damen. Reste à conclure le contrat, dans un contexte politique local délétère.

Près de dix ans après la vente de deux sous-marins conventionnels Scorpène, DCNS est bien parti pour frapper un nouveau coup en Malaisie. A l’issue d’un an d’appel d’offres, Kuala Lumpur a retenu le Gowind du groupe naval français pour s’équiper en navires de moyen tonnage, au détriment de l’allemand TKMS et du néerlandais Damen. Le besoin porte sur 24 exemplaires, assemblage local et transferts de technologie à la clef. « Nous avons reçu une lettre d’intention il y a un mois environ, et nous sommes depuis en discussions avancées », confirme un proche du groupe.

Déplaçant de 1.000 à 2.500 tonnes, les navires Gowind ont été conçus pour un large éventail de missions, de la surveillance de zone à la lutte antipiraterie ou au sauvetage en mer. Ils peuvent embarquer un hélicoptère et un drone, et sont dotés d’un système de lancement rapide et de récupération à l’arrière pour deux embarcations. Par son armement, la version de combat s’apparente à une petite frégate. C’est d’ailleurs ce que les Malaisiens recherchent.

Si les négociations aboutissent, il s’agira de la première référence à l’exportation du dernier-né de la gamme de bâtiments militaires de DCNS. Tout comme le contrat russe l’a été pour le porte-hélicoptères Mistral. A une différence près, et de taille : le projet Gowind a été complètement autofinancé.

En matière d’armements sophistiqués, l’usage veut qu’un industriel produise sur la base du besoin exprimé et financé par le client de son pays d’origine et décline ensuite le produit à l’export. Conscient des difficultés budgétaires de l’Etat, Patrick Boissier, le PDG de DCNS, a choisi pour le Gowind une approche quasi inédite.

Le prix, un critère prépondérant

Le groupe naval a consacré 30 millions d’euros aux études et à la construction d’un premier exemplaire (sans compter l’argent apporté par les partenaires du programme). Baptisé « L’Adroit » et fabriqué à Lorient, ce premier exemplaire va être mis à disposition de la marine française fin octobre pour trois ans.

L’intérêt pour le chantier naval de ce prêt gracieux ? Bénéficier d’un label « sea proven » (éprouvé en mer) de la part d’une marine hauturière de premier rang, un argument auquel sont sensibles les prospects internationaux. La référence recherchée auprès de la France est d’autant plus importante que le Gowind vise un marché très concurrentiel, où les clients achètent sur étagère. Le prix est donc un critère prépondérant. Pour DCNS, le programme doit servir de laboratoire au plan Championship, qui vise une réduction de 30 % des coûts, via notamment une nouvelle organisation industrielle.

A Paris, certains espèrent une conclusion d’ici à la fin de l’année, même s’il reste nombre de points à trancher : configuration du navire, système de combat, armement… A condition aussi que les soupçons entourant le contrat des Scorpène de 2002 ne viennent pas enrayer les discussions. Contacté, DCNS n’a pas souhaité commenter.

Les corvettes de la famille "Gowind" intéressent la Malaisie

Les corvettes de la famille "Gowind" intéressent la Malaisie

Extrait de Le Point (Source AFP.  Publié le 04/10/2011 à 09:18)

DCNS serait favori pour vendre des corvettes à la Malaisie

Le groupe français espère exporter ses navires de la famille « Gowind », destinés à la surveillance maritime.

Le groupe français de construction navale militaire DCNS est favori pour fournir des corvettes à la Malaisie, dans le cadre d’un appel d’offres portant sur 24 exemplaires, a affirmé mardi le quotidien économique Les Échos. « Nous avons reçu une lettre d’intention il y a un mois environ, et nous sommes depuis en discussions avancées », a déclaré au journal un proche du groupe public.

Les autorités malaisiennes, qui demandent assemblage local et transfert de technologie, n’ont pas retenu en revanche les allemand TKMS et néerlandais Damen, également candidats à cet appel d’offres, précisent Les Échos. L’affaire pourrait être conclue d’ici à la fin de l’année, ajoutent-ils.

Le bâtiment de la DCNS appartient à la famille « Gowind », destiné à des missions de « surveillance de zone, lutte contre la piraterie et le terrorisme, police des pêches, lutte contre les trafics de drogue, préservation de l’environnement, aide humanitaire, recherche et sauvetage en mer, sécurité maritime », indique la DCNS sur son site internet. Ces corvettes sont notamment capables de déployer un hélicoptère ou un drone.

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Des canons télé-opérés Narwhal pour les FREMM et L’Adroit ?

Les négociations se poursuivent entre la DGA et les industriels en vue de signer le prochain avenant au contrat des FREMM. Cette tranche supplémentaire doit, notamment, comprendre le système d’artillerie télé-opérée des 11 nouvelles frégates multi-missions de la Marine nationale. Il est, en effet, prévu que chaque bâtiment embarque deux canons de ce type. Le modèle ayant la préférence des militaires français est le Narwhal. Développé par Nexter avec des briques de technologies éprouvées (tourelle de l’hélicoptère Tigre, affûts manuels marine), ce nouveau système, doté d’un affût de 20mm, est gyrostabilisé et dispose d’une fonction de poursuite automatique couplées à un télémètre laser. Conçu pour la lutte contre les menaces asymétriques, le Narwhal offre, selon Nexter, une grande précision quelque soient les conditions de mer, une puissance de feu bien supérieure à des systèmes de 12.7mm et une capacité de réponse dans la frappe quasi-identique à du calibre 30 ou 40mm. Le Narwhal peut fonctionner en mode totalement automatique, sans servant et sans obligation d’intégration au système de combat du bâtiment porteur (il ne sera d’ailleurs pas couplé au SDC des FREMM). Pour se faire, le système dispose de sa propre conduite de tir et d’un ensemble de caméras jour/nuit (TV/IR).

Le canon télé-opéré Narwhal - crédits : NEXTER

Le canon télé-opéré Narwhal - crédits : NEXTER

Sur FREMM, il est prévu d’installer les deux Narwhal sur l’arrière, de part et d’autre du hangar hélicoptère, afin d’obtenir le meilleur champ de battage possible et de couvrir la poupe du bâtiment. Les ailerons des frégates, entourant la passerelle, seront quant à eux, dans un premier temps, dotés de canons manuels de 12.7mm.
En dehors des FREMM, la Marine nationale pourrait également disposer du Narwhal sur le patrouilleur L’Adroit, actuellement en essais. Construit sur fonds propres par DCNS dans le cadre du projet Hermès et mis à disposition de la flotte française durant trois ans à partir de la fin de l’année, ce navire est un prototype de la famille des OPV et corvettes de la gamme Gowind. DCNS a noué un certain nombre de partenariats pour équiper cette plateforme et en faire une vitrine flottante. C’est le cas notamment pour les radars Terma, le système de veille et de conduite de tir EOMS NG de Sagem ou encore les systèmes de communication fournis par Thales. Le groupe naval, ainsi que les marins, aimeraient que ce partenariat soit étendu à l’artillerie. Car, pour le moment, L’Adroit ne doit recevoir, à la proue, qu’un affut manuel de 20mm. D’où l’idée de remplacer ce canon traditionnel par un système télé-opéré, plus en ligne avec le côté moderne et innovant du projet Hermès. De la conclusion du nouvel avenant au programme FREMM dépendra sans doute la possibilité de doter, ou non, le nouveau patrouilleur français d’un Narwhal

Extrait de l’article Mer & Marine du 4 octobre 2011.

L'Adroit

L'Adroit

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Le « Georges Leygues » visite « l’Adroit », l’OPV de DCNS

L'Adroit à Brest

L'Adroit à Brest

Quelques officiers du « Georges Leygues » ont profité d’un court passage à Brest du nouveau bâtiment construit par DCNS. Ce projet innovant tant sur le plan technique que par le partenariat mené avec la Marine Nationale a retenu toute l’attention du groupe.
Dans quelques temps, La Marine nationale prendra les clés de « l’Adroit », nouveau type de bâtiment proposé par la société DCNS. Il s’agit d’un Offshore Patrol Vessel (OPV) comportant de nombreux concepts innovants : passerelle circulaire, drone embarqué et système de mise à l’eau des embarcations. Le bâtiment, long de 87 mètres et d’un tonnage de 1 000 tonnes, comportera un équipage d’une trentaine de marins.

Extrait de JDB Marine Nationale

Le drône de l'Adroit

Le drone de l'Adroit

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DCNS signe un protocole d’accord avec un chantier sud-africain

L'Adroit, premier OPV de la gamme Gowind

L'Adroit, premier OPV de la gamme Gowind

Le groupe naval français a annoncé, hier, avoir signé un accord avec le chantier sud-africain Kobus Naval Design (KNB). Ce Memorandum of Understanding (MoU) porte sur la promotion, la réalisation et la commercialisation d’Offshore Patrol Vessels (OPV) de la famille Gowind en Afrique du Sud, dont la marine souhaite se doter de patrouilleurs hauturiers. « Cet accord est intervenu à la suite des visites de DCNS et de KND sur leurs sites respectifs, qui ont permis aux deux industriels du secteur naval de mesurer les atouts d’un tel partenariat. Cet accord prometteur est de nature à permettre de remporter des marchés d’OPV en Afrique sub-saharienne, à commencer par celui attendu en Afrique du Sud », précise DCNS, qui ambitionne, en premier lieu, de remporter avec son partenaire le contrat des futurs patrouilleurs hauturiers sud-africains. Dans le cadre du programme BIRO, l’Afrique du Sud souhaite, en effet, se doter de trois OPV de 85 mètres et trois IPV (Inshore Patrol Vessels) de 60 mètres. KNB s’est donc allié à DCNS pour les OPV et à Austal pour les IPV. « Cet accord marque la volonté du groupe DCNS de s’inscrire dans une démarche de partenariat à long terme avec KND dans le but de répondre au plus près aux besoins de la marine sud-africaine », indique Pierre Legros, directeur des systèmes navals de surface de DCNS. L’objectif est notamment de proposer une solution au remplacement des patrouilleurs lance-missiles du type Reshef/Saar 4 israéliens, dont il ne reste plus que trois unités en service (six autres ont déjà été désarmés), tout en apportant à la marine sud-africaine de nouvelles capacités à même de répondre aux besoins de surveillance maritime. Comme pour le dernier grand programme de frégates sud-africaines, qui a donné naissance aux quatre unités du type allemand Meko A200, l’industrie de défense locale souhaite se rapprocher d’un partenaire étranger. Mais, contrairement aux frégates, qui ont été réalisées chez TKMS en Allemagne et achevée en Afrique du Sud, il s’agit cette fois de réaliser les bâtiments localement, où DCNS a déjà de l’expérience. En effet, c’est l’ex-TNF (Thales Naval France), intégré à DCNS en 2007, qui a fournit et intégré le système de combat des Meko 200A.
Concernant BIRO, le programme en est pour l’heure au stade du RFI (Request For Informations), un RFP (Request for Proposal) étant attendu d’ici la fin de l’année. Le choix des industriels lauréats et la commande devraient ensuite intervenir en 2012/2013.

L'Adroit (© : DCNS)

L'Adroit (© : DCNS)

Un marché potentiel très important sur le continent africain

Le programme sud-africain représente un enjeu très important pour les industriels. Car, si le nombre d’OPV à construire est limité, beaucoup considèrent que le lauréat du contrat prendra une longueur d’avance sur le marché de la surveillance maritime en Afrique, où de nombreux pays souhaitent renforcer leurs moyens. Entre la piraterie qui sévit du golfe d’Aden au canal du Mozambique, les attaques perpétrées dans le golfe de Guinée, la nécessité de protéger les installations pétrolières offshores et la problématique de la pêche illicite et de l’immigration ; de nombreuses marines veulent se doter de patrouilleurs hauturiers à même de protéger leurs zones économiques exclusives. En tout, le marché est estimé à une cinquantaine d’OPV dans les 20 prochaines années. C’est pourquoi DCNS fera face à unes sérieuse concurrence sur le marché sud-africain. En tout, une dizaine de compétiteurs seraient en lice. Des Européens bien entendu, mais aussi des constructeurs asiatiques, comme les Coréens et les Singapouriens. Le groupe français a, néanmoins, de solides atouts dans son jeu. D’abord, son alliance locale avec KNB, qui utilise les moyens industriels de la base navale située à Simons’ Town, dans la région du Cap. Maîtrisant les méthodes de production de ce type de navires, le chantier sud-africain, qui réalise actuellement 6 patrouilleurs rapides pour un pays d’Afrique de l’Ouest, pourrait avec DCNS, profiter du partenariat commun pour non seulement gagner le marché national et répondre à la volonté des autorités sud-africaines de voir les navires réalisés localement, mais également développer son activité à l’international.

OPV Gowind (© : DCNS)

OPV Gowind (© : DCNS)

Un produit adapté aux besoins

De plus, selon un spécialiste, « Gowind répond parfaitement aux spécifications sud-africaines ». Comme d’autres pays, l’Afrique du sud souhaite, en effet, se doter d’un bâtiment simple, robuste, endurant et présentant des coûts d’exploitation et de maintenance réduits. C’est justement dans cette perspective que DCNS a conçu la famille des OPV et corvettes de la gamme Gowind, qui comprend une série de bâtiments plus ou moins gros et équipés, allant de 1000 à 2500 tonnes. Et, pour valider le concept et proposer une plateforme éprouvée à la mer, l’industriel français a décidé de produire, sur fonds propres, une tête de série. Il s’agit de L’Adroit, réalisé dans le cadre du projet Hermès. Mesurant 87 mètres, ce bâtiment présente une autonomie de 8000 milles nautiques. Il peut rester plus de 3 semaines en haute mer, atteindre une vitesse de 21 noeuds et accueillir un hélicoptère et des drones. Il ne requiert qu’un équipage réduit de 30 personnes et peut transporter en plus une trentaine de passagers. Le navire présente dispose également d’une visibilité sur 360° depuis la passerelle, une mâture unique pour une couverture radar à 360°, la mise en oeuvre discrète et en sécurité en moins de 5 minutes d’embarcations rapides, ou encore l’exploitation de drones aériens et de surface.
Correspondant à l’entrée de gamme de la famille Gowind, L’Adroit, construit à Lorient, a débuté cet été ses essais en mer. Fin 2011, il sera mis à la disposition de la Marine nationale, qui l’utilisera durant deux ans pour ses propres besoins. C’est sur la base de ce premier patrouilleur que DCNS va développer son offre dans le cadre du programme BIRO. Et, pour présenter son nouveau fleuron aux autorités sud-africaines, on devrait sans doute voir L’Adroit en escale en Afrique du Sud en 2012.

OPV Gowind (© : DCNS)

OPV Gowind (© : DCNS)

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DCNS signs a partnership agreement with South African shipbuilder KND

Gowind offshore patrol boat L'Adroit during sea trials in July 2011 (Photo: DCNS)

Gowind offshore patrol boat L'Adroit during sea trials in July 2011 (Photo: DCNS)

DCNS and KND have signed a memorandum of understanding (MoU) for the promotion, construction and sale of offshore patrol vessels (OPVs) in South Africa. The Gowind OPV leverages the most innovative technologies to ensure the success of maritime safety & security (MSS) and counterpiracy missions.

DCNS and KND have signed a partnership agreement to promote, build and sell the vessels.

Following visits by DCNS and KND to each other’s facilities, the two naval shipbuilders quickly recognised the major benefits of forming a partnership.

The purpose of the agreement is to win new OPV contracts, first in South Africa and subsequently in other sub-Saharan African nations.

“We are very happy with the partnership agreement and are very positive that the DCNS OPV is the most suitable solution for Naval applications within Africa,” said James Fisher, CEO of KND.

“This MoU reflects DCNS’s commitment to long-term partnership with KND in order to meet the requirements of the South African Navy as closely as possible,” said Pierre Legros, SVP Surface Ships & Naval Systems, DCNS.

DCNS has designed and developed an innovative range of ships for maritime safety and security missions, including the Gowind ocean patrol vessel (OPV). Construction of the first-of-class Gowind OPV, L’Adroit, began in France in May 2010 and continues apace. The vessel is scheduled for handover to the French Navy before the end of 2011 for operational trials, establishing its « sea proven » status and significantly boosting the credentials of the Gowind range among navies throughout the world.

OPV L’Adroit has a length of 87 metres, an at-sea endurance of 3 weeks and a range of 8,000 nautical miles. With a top speed of 21 knots, the vessel has a helicopter flight deck and can accommodate UAV (unmanned aerial vehicle) operations. It is designed for reduced crewing, with a complement of 30 and space for 30 passengers. The ship features a number of major innovations for navies, commandos and coastguards: 360° panoramic visibility from the bridge, a single integrated mast for 360° radar coverage, covert deployment of fast commando boats in less than 5 minutes and provision for UAVs and USVs (unmanned surface vehicles).

KND operates industrial facilities at the Simon’s Town naval dockyard, near Cape Town. The company has full proficiency with the production methods associated with this type of vessel and is currently building six fast patrol boats for a West African nation.

AvatarDCNS

Country: FranceType: Industry & SuppliersStatus: advanced

Company or Organisation Portrait:
DCNS is a world leader in naval defence and an innovative player in energy. The Group’s success as an advanced technology company with global reach is built on meeting customer needs by deploying exceptional know-how and unique industrial resources. DCNS designs, builds and supports submarines and surface combatants as well as associated systems and infrastructure. It also proposes services for naval shipyards and bases. Last but not least, DCNS offers a range of solutions in civil nuclear engineering and marine renewable energy. DCNS is committed to sustainable development and was one of the first defence contractors to achieve Group-wide certification to ISO 14001. In recognition of the success achieved by its Filières du Talent knowledge sharing programme, DCNS was awarded the Trophée National de l’Entreprise Citoyenne (national award for corporate citizenship) under the patronage of the French Senate. The Group employs 12,500 people and generates annual revenues of around €2.5 billion.
Company or Organisation Contact:
Solen Dupuy
+ 33 (0)1 40 59 56 03
solen.dupuy@dcnsgroup.com 

Damien Bonnet
+65 94 52 40 07
dbonnet@dcns-fe.com

Extract from defpro.com

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DCNS Signs A Partnership Agreement with South African Shipbuilder KND

DCNS and KND have signed a memorandum of understanding (MoU) for the promotion, construction and sale of offshore patrol vessels (OPVs) in South Africa. The Gowind OPV leverages the most innovative technologies to ensure the success of maritime safety & security (MSS) and counterpiracy missions.

DCNS and KND have signed a partnership agreement to promote, build and sell the vessels.

Following visits by DCNS and KND to each other’s facilities, the two naval shipbuilders quickly recognised the major benefits of forming a partnership.

The purpose of the agreement is to win new OPV contracts, first in South Africa and subsequently in other sub-Saharan African nations.

“We are very happy with the partnership agreement and are very positive that the DCNS OPV is the most suitable solution for Naval applications within Africa,” said James Fisher, CEO of KND.

“This MoU reflects DCNS’s commitment to long-term partnership with KND in order to meet the requirements of the South African Navy as closely as possible,” said Pierre Legros, SVP Surface Ships & Naval Systems, DCNS.

DCNS has designed and developed an innovative range of ships for maritime safety and security missions, including the Gowind ocean patrol vessel (OPV). Construction of the first-of-class Gowind OPV, L’Adroit, began in France in May 2010 and continues apace. The vessel is scheduled for handover to the French Navy before the end of 2011 for operational trials, establishing its « sea proven » status and significantly boosting the credentials of the Gowind range among navies throughout the world.

OPV L’Adroit has a length of 87 metres, an at-sea endurance of 3 weeks and a range of 8,000 nautical miles. With a top speed of 21 knots, the vessel has a helicopter flight deck and can accommodate UAV (unmanned aerial vehicle) operations. It is designed for reduced crewing, with a complement of 30 and space for 30 passengers.

The ship features a number of major innovations for navies, commandos and coastguards: 360° panoramic visibility from the bridge, a single integrated mast for 360° radar coverage, covert deployment of fast commando boats in less than 5 minutes and provision for UAVs and USVs (unmanned surface vehicles).

KND operates industrial facilities at the Simon’s Town naval dockyard, near Cape Town. The company has full proficiency with the production methods associated with this type of vessel and is currently building six fast patrol boats for a West African nation.

Extract from Defense & aerospace.com

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Going like the Gowind – the future of offshore patrol vessels

As new threats emerge, military patrol vessels have to deliver outstanding performance offshore. Elisabeth Fischer speaks to Christophe Bouvier, DCNS surface ship architect, about the latest addition to the Gowind family of defence and patrol vessels.

A changing naval defence sector demands new technology, as modern navies are increasingly required to go beyond their traditional function of guarding borders and sea boundaries to deal with growing problems of drug trafficking, sea piracy, terrorism, fisheries policing, environmental protection, salvage operations and humanitarian aid.

To cope with the increasing surveillance and security demands, many countries are investing in highly technological patrol vessels.

A changing naval defence sector demands new technology, as modern navies are increasingly required to go beyond their traditional function of guarding borders and sea boundaries.

A changing naval defence sector demands new technology, as modern navies are increasingly required to go beyond their traditional function of guarding borders and sea boundaries.

Fast and reliable, equipped with the newest radar surveillance technologies, search and track and submarine detection, offshore patrol vessels (OPVs) have to apply ever more sophisticated equipment to keep the world’s oceans safe. French defence company DCNS has recently launched its first highly technological Gowind Class OPV L’Adroit, which is currently undergoing sea trials and will be tested by the French Navy in the coming three years.

Here, DCNS surface ship architect Christophe Bouvier talks about the technology and experience needed to build an efficient OPV in today’s changing maritime environment, profiling the latest equipment in the fight against crime on the high seas.

Elisabeth Fischer: How have OPV surveillance and combat demands changed in recent years?

« The first step was to set up a multidisciplinary multiskills team and give it freedom across the programme. »

Christophe Bouvier: From the littorals to the high seas, the spectrum of missions assigned to navies increasingly includes maritime traffic control, maritime safety and security (MSS), protection of fisheries, marine environments and offshore resources, humanitarian assistance, interdiction of piracy, illegal immigration and drug trafficking, and of course counter-terrorism.

There is a developing need for multimission capable ships to fight asymmetric threats. This can be addressed by interacting with multiple actors such as with other ships, navies, international coalitions, coast guards or civilian vessels, and by the ability to quickly launch missions with the assistance of drones, helicopters and RHIB.

 

EF: How does the design of the OPV Gowind meet these demands?

CB: The Gowind family benefits from operational feedbacks and lessons learned by the French Navy and various special forces from all over the world. The aim is to combine flexible payload and optimised operational availability.

The OPV Gowind is the entry-level representative of the Gowind family, meeting the operational needs of a large number of navies focusing on coastal missions and homeland security.

The design, construction and trials have been performed by a dedicated team, all volunteers, to develop and apply new methods and solutions not previously introduced at Lorient shipyard, which up to now had specialised in the construction of much bigger surface combatants.

The first step was to set up a multidisciplinary multiskills team and give it freedom across the programme. The aim is to enable this new structure to build the ship in record time, less than 20 months from the first cut to delivery to the customer in the autumn of 2011.

The ship and its mission system have been designed as a whole: a panoramic bridge offers 360° vision, almost down to the waterline to improved fight against asymmetric threats and to offer a visual monitoring of helicopter, UAV, USV and RHIBs operations. A single mast concept reduces EMI issues and offers 360° coverage for all the sensors, as well as a sea-proven stern-mounted quick launch-and-recovery system for two commando boats, usable also at high seas with the ship underway.

The design also offers accommodation for UAVs for remote reconnaissance and an organic helicopter, depending on the size of the vessel. With a length overall of 87m, the Adroit offers three weeks blue-water endurance, a range of 8,000nm and a top speed of 21kn.

 

To cope with the increasing surveillance and security demands, many countries are investing in highly technological patrol vessels.

To cope with the increasing surveillance and security demands, many countries are investing in highly technological patrol vessels.

EF: What are the surveillance and combat systems onboard of OPV’s to successfully withstand naval threats?

CB: The objective for a performing OPV is mostly to gather information to interact efficiently with multiple actors, such as other ships, navies, international coalitions, coast guards and civilian vessels, and swiftly launch missions.

« The ship and its mission system have been designed as a whole. »

The combat systems is often simple compared to a corvette or a frigate but the Gowind family benefits from DCNS’s vast experience in IT and command information systems.

The ship mission system is based on the POLARIS system, a sea-proven compact solution designed to fulfil navies and coast guards’ needs for surveillance, littoral zone protection and economical exclusive zone protection missions.

The system offers scalable functionalities that are built for maritime situation awareness, interoperability and surface warfare management.

The functional core is a robust, optimised and capable tactical system, which takes benefit of DCNS combat systems already in service. It features the capability to interface a great number of surveillance and identification sensors such as radar, AIS and ADS-B, video and infra-red cameras, radar and communication ESM equipments. The improved anti-surface warfare version provides the capacity to operate guns and surface-to-surface missile systems.

In conjunction with shore-based control centres and other networked ships, the automatic detection of suspicious behaviour by ships and other craft is also possible.

 

EF: At the end of July, the OPV Gowind started undergoing sea trials. What are the first results?

CB: The start of these first sea trials is a symbolic milestone that testifies to the remarkable teamwork between DCNS, the project’s investors and co-contractors, and the trial crews. Everybody has brought their knowledge and expertise to the table, and their unflagging commitment has made it possible to consistently meet the programme’s ambitious industrial milestones.

During the sea trials, more than 50 technicians on board the vessel conducted testing of the ship’s fire-fighting, flood control and other safety systems. The onboard team also carried out trials with the propulsion system and checking vessel manoeuvrability. Alongside these sea trials, tests will also be conducted on the ship’s navigation systems, including log, position, heading, inertial platforms or positioning and other communications systems.

The aim of such trials is to validate the sea keeping and other nautical qualities of the OPV. When the vessel returned to dock, outfitting and painting work will be finalised.

French defence company DCNS has recently launched its first highly technological Gowind Class OPV L’Adroit, which is currently undergoing sea trials

French defence company DCNS has recently launched its first highly technological Gowind Class OPV L’Adroit, which is currently undergoing sea trials

EF: Why has DCNS self-funded the construction of the OPV Gowind?

CB: We decided in 2009 to self-fund the construction of a vessel with the aim of demonstrating the competence of this innovative concept, together with the efficiency of our design and of our industrial organisation. This first Gowind OPV will serve both as a prototype and a showcase.

Less than two years after the initial idea was first mooted, we succeeded in launching L’Adroit, geared up for maritime security duties, simple to operate and easy to maintain thanks to affordable innovations.

The French Navy will operate L’Adroit worldwide for three years, thus enabling DCNS to give a sea proven status to the design of its Gowind family of vessels. This has the purpose to convince potential customers and partners at an international level, to use design standards to build the DCNS OPV in any shipyard in the world.

Any nation may seize this opportunity for a transfer of technology (TOT) to get an affordable solution for an advanced tool for maritime security. Together, we can define a tailor-made design to fit both the customer needs and the local industrial solutions.

 

EF: What is the future of OPVs?

« The aim of such trials is to validate the sea keeping and other nautical qualities of the OPV. »

CB: The OPV of the future is the OPV Gowind. The ship integrates state-of-the-art communications systems to interact with other actors and gather intelligence and extended capabilities to fight asymmetric threats.

On a wider note, our mindset is to swiftly deliver a tailor-made and innovative design at the right price.

Gowind platforms and mission systems can be tailored to customer requirements for an optimum combination between homeland security and naval combat capabilities. They have been designed to be simple to operate, easy to maintain, strong and efficient.

Last but not least, we are fully experienced in assisting countries around the world in the development of their own naval shipbuilding capabilities; on the Gowind Family, DCNS guarantees adaptable designs and transfer of technology for local shipbuilding.

Christophe Bouvier: "The aim is to combine flexible payload and optimised operational availability

Christophe Bouvier: "The aim is to combine flexible payload and optimised operational availability

Grab from Elisabeth Fischer interview of  Christophe Bouvier (DCNS) for naval-technology.com. Get the original article here.

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