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Le patrouilleur Gowind, futur Adroit, mis à l’eau aujourd’hui (18/06/2011)

 

L'adroit avant sa mise à l'eau

L'adroit avant sa mise à l'eau

Mon confrère de Brest, Olivier Mélennec, a rencontré Bernard Planchais, directeur général délégué du groupe DCNS, à l’occasion de la mise à l’eau, ce mercredi, du patrouilleur Gowind qui va être mis à la disposition de la Marine nationale sous le nom de L’Adroit.
Le BOC n°18, du 6 mai 2011, précise que « la formation L’Adroit (code unité 18199) est créée à compter du 1er septembre 2011. Basé à Toulon, le patrouilleur hauturier (PH) L’Adroit est placé sous le commandement organique du commandant de la force d’action navale (ALFAN). Un noyau d’équipage sera constitué au sein de l’état-major d’ALFAN à compter du 1er juin. Par dérogation à l’instruction générale de référence c), les responsabilités du commandant envers le bâtiment jusqu’à sa mise à disposition par la société direction des constructions navales et systèmes (DCNS), seront assumées selon des modalités précisées par la convention de référence e) (1) entre l’industriel et l’État. »
Le texte de l’interview est à lire ci-dessous.

 

Aujourd’hui, le premier patrouilleur Gowind est mis à l’eau à Lorient. Quel marché vise DCNS avec ce type de navire ?

Cette nouvelle gamme de navires vise à remplir des missions de surveillance et de sécurité maritime. Lutte contre la piraterie, répression du trafic de drogue, police des pêches… Le patrouilleur Gowind est un navire hauturier, simple et économique, susceptible de répondre aux besoins d’un nombre important de marines. DCNS a autofinancé ce programme. Le marché peut être estimé à quelques dizaines, voire plus d’une centaine d’unités dans la prochaine décennie.

Avez-vous déjà des contrats en vue pour ce nouveau navire ?

Nous avons un certain nombre de pistes. Pour les concrétiser, il fallait que ce navire soit rapidement en service. Nous avons mené le programme de construction en seulement dix-huit mois. Nous allons ensuite mettre le navire à disposition de la Marine nationale pendant trois ans, gratuitement. DCNS pourra ainsi présenter un produit « sea proven », c’est-à-dire éprouvé à la mer, à ses clients potentiels.

Vous venez d’annoncer la création de DCNS Research. Quelle est la vocation de cette nouvelle entité implantée à Nantes ?

Ce centre de recherche doit contribuer à positionner DCNS sur les technologies les plus innovantes. Il fallait mettre en avant et valoriser ces compétences pour en faire profiter l’ensemble du groupe. Le pôle principal, situé à Nantes, rassemble 120 ingénieurs et techniciens issus principalement de notre filiale Sirehna et du centre d’Indret. DCNS Research contribuera à notre ambition de doubler l’activité du groupe d’ici à dix ans. Il s’agit de recherche technologique, en amont de la conception de nouveaux produits et services.

Le groupe DCNS souhaite se diversifier dans les énergies marines renouvelables. Y a-t-il déjà des réalisations concrètes ?

Nous travaillons activement sur l’éolien flottant avec la société lorientaise Nass & Wind. Le démonstrateur devrait être testé en mer en 2013. Nous avons également pris une première participation dans la société irlandaise OpenHydro afin d’avoir en portefeuille la technologie de l’hydrolienne pour exploiter les courants marins. Un prototype sera assemblé cet été à Brest. Il équipera le site EDF de Paimpol. Concernant l’énergie thermique des mers, notre site d’Indret fabrique un démonstrateur prototype de recherche qui doit être livré à l’automne prochain et installé à terre sur l’île de la Réunion.

À terme, combien espérez-vous créer d’emplois dans ce secteur des énergies marines ? Sur quels sites ?

Nous sommes en phase de démarrage de cette activité qui devrait permettre de générer plusieurs centaines de millions d’euros de chiffre d’affaires à l’horizon de dix ans. Nous avons déjà créé l’incubateur à Brest, qui génère une cinquantaine d’emplois. Une grande partie des sites de DCNS devraient être impliqués. Les sites implantés près des ports serviront à l’assemblage des machines.
Si des hydroliennes sont implantées dans le raz Blanchard, Cherbourg semble le site naturel pour les assembler. Pour les éoliennes flottantes, on pense immédiatement à Brest. Mais tout dépendra de la distance avec les champs à installer. La proximité sera un paramètre très important.

Extrait du blog Lignes de Défense de Philippe Chapleau

 

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