Classé | FREMM

Les noms des prochaines FREMM ne sont plus gravés dans le marbre

Le jeu de chaises-musicales continue comme le détail le site Mer&Marine. Pire encore, la seconde tranche de 3 FREMM n’est plus qu’optionnelle avec  prise de décision en 2016, bref sur la même pente savonneuse que feu PA2.

S’appelleront-elles bien Auvergne, Alsace, Bretagne et Lorraine. Et si oui, dans quel ordre ? C’est la grande question. Depuis plusieurs mois, on ne nomme plus que par des numéros la deuxième moitié de la série des huit frégates multi-missions  destinées à la Marine nationale. Alors que la première, l’Aquitaine, a été livrée il y a un an et que la seconde, la Normandie, a débuté ses essais en mer au mois d’octobre, la Provence est en achèvement à quai et la Languedoc en cours d’assemblage dans la forme de construction du site DCNS de Lorient.

La cinquième FREMM française, dont la première tôle a été découpée en août 2012, est aujourd’hui à l’état de blocs en pré-armement. Quant à la sixième, sa construction a débuté il y a quelques semaines. Ces deux bâtiments devaient initialement s’appeler Auvergne et Alsace, les deux suivants devant être baptisés Bretagne et Lorraine. Des noms de régions françaises qui avaient été choisis en fonction des affectations prévues pour ces frégates : Aquitaine, Normandie, Bretagne et Lorraine à Brest ; Provence, Languedoc, Auvergne et Alsace à Toulon. Une seconde tranche de trois FREMM supplémentaires, dont deux à vocation antiaérienne (FREDA) devait suivre, les FREDA rejoignant Toulon et la dernière FREMM le port de Brest.

Ces prévisions ont, néanmoins, été remises en causes par la nouvelle loi de programmation militaire. Affermie en 2009, la seconde tranche de trois frégates est redevenue optionnelle, une décision concernant la construction ou non de ces bâtiments devant être prise en 2016. La Marine nationale ayant à tout prix besoin de plateformes antiaériennes pour remplacer les Cassard et Jean Bart, la construction des FREDA a été avancée à la première tranche (une manière de s’assurer de leur réalisation au cas où les trois dernières FREMM seraient abandonnées). Les FREDA remplacent donc de facto deux FREMM classiques, reportées à la seconde tranche. Dans ces conditions, si l’on s’en réfère au planning initial, les FREDA prennent la place des FREMM 7 et 8, c’est-à-dire des Bretagne et Lorraine. Dans la logique « géographique » qui a prévalu jusqu’ici au sein de la marine, on imagine évidemment mal des bateaux portant ces noms (surtout le premier) avoir Toulon comme port d’attache. Une réattribution des noms est donc à l’étude. La solution la plus simple serait que la Bretagne et la Lorraine prennent la place des Auvergne et Alsace, les premières devenant les FREMM 5 et 6, alors que les secondes seraient décalées aux septième et huitième places, celles des FREDA.  

On notera que les négociations se poursuivent entre DCNS et le ministère de la Défense concernant la signature de l’avenant au contrat FREMM qui intègrera les évolutions imposées par la LPM. En dehors des modifications évoquées, le planning sera revu, la cadence de production étant ralentie, passant probablement d’une frégate tous les 10 mois à une tous les 14 mois.

http://www.meretmarine.com/fr/content/les-noms-des-prochaines-fremm-ne-sont-plus-graves-dans-le-marbre

 

Répondre

You must be logged in to post a comment.