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Quatre Mistral gagnants pour la France

La France et la Russie ont signé ce mardi un accord de coopération pour la construction en commun de quatre bâtiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral, deux construits en France et deux en Russie. Selon des sources russes, le prix total des deux premiers BPC serait de 1,37 milliard d’euros.

Dans un communiqué commun publié ce mardi, Paris et Moscou « s’accordent pour apporter leur plein soutien à la construction de deux BPC en France et de deux BPC en Russie ».

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Signé par le vice-Premier ministre russe, Igor Setchine, et le ministre français de la Défense, Alain Juppé, cet accord fait suite à l’annonce fin décembre, par la Russie, qu’elle avait retenu l’offre du consortium formé par le groupe français DCNS, les chantiers navals STX de Saint-Nazaire et les chantiers navals russes OSKl Moscou pour la fourniture de deux BPC. Ce contrat était assorti d’options sur deux autres de ces bâtiments multi-missions qui peuvent notamment transporter des hélicoptères.

La signature de l’accord politique est intervenue à l’occasion d’une visite de Nicolas Sarkozy aux chantiers STX, qui construiront deux BPC pour la Russie, à bord de la coque d’un autre de ces bâtiments, le Dixmude, destiné à la marine française. Citant des sources proches de la négociation, l’agence russe Novosti a indiqué que le prix total des deux premiers BPC destinés à la marine russe serait de 1,37 milliard d’euros.

La construction des BPC pour la Russie représentera pour les industriels français DCNS et STX l’équivalent de 5 millions d’heures de travail ou 1.000 personnes pendant quatre ans, en majorité à Saint-Nazaire.

Le BPC, long de près de 200 mètres de long et pesant 21.300 tonnes, peut embarquer jusqu’à seize hélicoptères et quatre chalands de transport de matériel ou deux engins de débarquement ainsi que 900 hommes. Il peut également transporter une quarantaine de chars lourds et accueillir un poste de commandement capable de conduire de la mer une opération interarmées d’ampleur limitée.

Ces caractéristiques ont inquiété les anciennes républiques de l’Union soviétique, telles que la Géorgie, cible d’une intervention militaire russe en 2008, ou les pays baltes, ainsi que les Etats-Unis. C’est la première fois qu’un pays de l’Otan vend du matériel militaire sensible à la Russie.

latribune.fr – 25/01/2011

 

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